“Ce que tu cultives mon frère est à toi, et nous t’aiderons à le garder par tous les moyens en notre pouvoir ; mais ce que tu ne cultives pas est à un compagnon. Fais-lui de la place.”
À mon frère le paysan , Elisée Reclus, Reliefs, novembre 2024, 36 p., 14,90€.
•nous sommes apparemment entourés d’objets de nostalgie ;
•à bien y regarder, il s’agit d’épigones ;
•ceux-ci ont vocation à conjurer l’émotion nostalgie, cette fois au service des impératifs capitalistes ;
•ce foreverism va de pair avec le nowism d’une époque éternellement plongée dans l’instant.
“Rien ne hante cet instant éternel, aucun fantôme n’y fait cliqueter ses chaînes. Exister dans un néant foreverisé signifie ne jamais mourir, produire et livrer concurrence sous des regards vigilants, errer dans un univers infini où les conversations ne se terminent jamais, en se demandant quand le printemps va arriver.”
For-ever-ism , Grafton Tanner, Façonnage éditions, novembre 2024, 120 p., 14€.
La Pythie vous parle , Liv Strömquist, Rackham, nov. 2024, 244 p.,25€.
“Maggy cracha sur lui. C’était un geste étrange et barbare, mais, en y repensant, elle éprouvait à nouveau la colère de la jeune couventine devant cette atteinte à la dignité et savait que c’était le minimum pour qu’elle se défoule. Si on lui avait donné un couteau, elle aurait poignardé cet homme. Il dut voir de la folie sur son visage car il essuya le revers de sa veste et s’éloigna sans piper.”
Les Filles de la passion , Julia O’Faolain, Les éditions du Portrait, avril 2023, 8,90€.