Ils s’obstinent !
Janvier, c’est la période traditionnelle des bilans de l’année écoulée
et des vœux pour l’année à venir.
L’année 2024 aura été marquée par la poursuite sans relâche du génocide perpétré par le gouvernement israélien avec la complicité de nos gouvernants. Ainsi, durant ces fêtes de fin d’année, le dernier hôpital encore en fonctionnement dans le nord de la bande de Gaza a été totalement mis hors d’usage. Depuis le début du conflit, les ONG et l’UNRWA désormais interdite par Israël, dénoncent le blocage systématique de l’aide humanitaire destinée aux Gazaoui·es. En ce début d’année 2025 nous en sommes à au moins 45 500 mort·es à Gaza, plus 4 000 au Liban, 700 en Cisjordanie. En France, malgré les tentatives de discrédit des soutiens à la Palestine, par des accusations d’antisémitisme, malgré l’omerta de la plupart des médias nationaux, nous en sommes au 62e samedi de manifestation. On s’obstine et nous continuerons jusqu’au cessez-le-feu, jusqu’à une paix juste et durable pour tous les peuples du Moyen-Orient, y compris en Syrie où, malgré la chute de Bachar Al Assad des combats se poursuivent avec le soutien de la Turquie.
La guerre fait rage aussi en Ukraine. Depuis la victoire électorale de Trump, Poutine a décidé d’intensifier les combats au sol, malgré d’énormes pertes humaines. Il poursuit sa politique de destruction des infrastructures ukrainiennes en plein hiver pour imposer aux populations civiles des conditions de vie terribles dont témoigne notre camarade de retour d’une mission humanitaire. Car là aussi, malgré les conditions, la solidarité internationale persiste.
L’année 2024 aura aussi été marquée par des catastrophes climatiques sans précédent. Après les inondations à répétition dans le nord de la France, il y a eu celles d’octobre, qui ont touché 475 communes dans 11 départements du Sud et du centre-Est, la catastrophe qui a touché Valence et fait 240 mort·es, et tout dernièrement celle de Mayotte dont le bilan n’est pas encore arrêté. Mais la remise en cause du capitalisme et de la société de consommation qui détruisent la planète est peu entendue, et le discours dominant est de s’adapter pour que tout continue. Une petite lueur s’est tout de même allumée : la cour administrative d’appel de Bordeaux a déclaré illégale la méga bassine de Sainte-Soline, et la mobilisation y est pour beaucoup.
Et puis il y a eu le procès Pelicot, qui aura eu le mérite d’exposer au grand jour les noirceurs de la culture du viol, du patriarcat et de la domination masculine, ce qui n’empêche pas la chronique sanglante des féminicides de se poursuivre : encore 130 en 2024, dont trois en ce mois de décembre, et les violences faites aux femmes augmentent chaque année.
Mais depuis le mois de juillet Macron s’entête dans son déni démocratique. Après Barnier on reprend les mêmes et on recommence avec Bayrou. Le message est clair, il n’y a pas besoin d’attendre les annonces et arbitrages budgétaires : il s’agit d’imposer la même politique, celle qui favorise les grandes fortunes, qui veut faire payer aux classes moyennes et aux catégories sociales les plus fragiles une dette qui n’est pas la leur. Pour cela il faut imposer de nouvelles régressions sociales, détruire les services publics. Il faut aussi donner des gages au RN sur le dos des migrant·es et des Sans- Papiers.
En face, les directions syndicales aussi s’entêtent dans une stratégie qui nous mène de défaite en défaite depuis 20 ans. Ainsi, après la journée du 5 décembre qui avait fortement mobilisé dans la Fonction publique, notamment dans l’Éducation nationale, l’intersyndicale a immédiatement produit un communiqué qui cassait la dynamique en renvoyant à des actions locales.