(Almanach d’histoire ouvrière)
La SFIO ressort d’une scission récente (congrès de Tours ayant donné naissance au Parti communiste avec la majorité des adhérent·es), elle est en plein phase de “reconstruction” en particulier par le biais de son maillage d’élus locaux. En apparence, tout va bien si l’on en croit le rapport introductif du secrétaire général Paul Faure :
“Notre parti jouit d’une santé physique et morale tout à fait excellente”.
En réalité, même en profitant de la crise du jeune Parti communiste, la direction de la SFIO est en difficulté. Elle est composée de tendances qui n’avaient pas les mêmes positions avant la scission : si elles font passer leurs désaccords au second plan en apparence, la stratégie du parti est des plus floue. Il réaffirme idéologiquement un marxisme centré sur la lutte des classes et l’évolution sociale… tout en promouvant un “programme minimum” compatible en cas d’alliance avec le Parti radical, parti bourgeois républicain “de gauche”, en vue des élections de 1924.