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On sait où on va… et on y va !

À un mois des élections européennes, les sondages annoncent une forte poussée des partis nationalistes et populistes. En France, le Rassemblement national est annoncé à 32 %, les zemouristes à 7 %, soit presque 40 % dans l’escarcelle de la droite extrême qui est la première marche de l’extrême droite.

En clair, le néo fascisme, le post fascisme et autres facettes de la fausse monnaie fasciste sont aux portes du pouvoir en France et en Europe. Ils surfent sur la énième crise du capitalisme qui engendre aujourd’hui un tsunami de déclassements, de misère, d’inégalités, d’injustices et d’arrogances des riches toujours plus riches.

Comme au début des années 30, une partie de la droite, par conviction ou pour la gamelle, les rejoindra tandis que l’orchestre rose des Harkis du capitalisme (libéral, natürlich), ne manquera pas de “s’indigner”, dans le respect des lois du moment qui, dans un premier temps, ne seront que les lois d’hier. Une fois de plus, une fois encore, ces dernier·es se montreront surpris de voir ceux et celles à qui iels auront ouvert la porte, s’y engouffrer alors qu’iels ont toujours annoncé la couleur.

Exemple : “Nous [National-socialisme] entrons au Parlement afin de nous approvisionner dans l’arsenal de la démocratie, avec ses propres armes […] Si la démocratie est assez stupide pour nous salarier […] c’est son affaire”. Joseph Goebbels, in Der Angriff, 1928.

Et, pendant ce temps-là, les dirigeant·es de ce qu’iels osent encore appeler “la gauche” s’étripent à qui mieux mieux et les derniers brontosaures d’une révolution sociale, quand iels ne pataugent pas dans des problématiques identitaristes libertariennes, se battent comme des chiffonniers à propos de la place d’une virgule dans un tract que personne ne lira.

On l’aura compris, s’il convient de toujours garder le pessimisme pour des temps meilleurs, la météo n’incite pas à l’optimisme. Mais on peut toujours casser le thermomètre ou bien… rêver à une fédération de différences unies autour d’un essentiel. La Première Internationale avait ouvert le bal du pluralisme socialiste en mêlant réformistes de tous poils et révolutionnaires de tous poils.

Bref, avant-gardisme sectaire et religieux ou pluralisme progressiste mêlant évolution et révolution (La laïcité à la française, en muselant le totalitarisme religieux permet un vivre ensemble entre croyant·es et non croyant·es et ne nuit en rien au développement de l’athéisme). Il faut choisir.

Pour moi, c’est fait !

Jean-Marc Raynaud, Oléron le 10/05/24