Pour une co-éducation citoyenne de l’école et de la famille
Nous publions ici un article de Jean Le Gal à paraître dans la revue Le pédagogue Maroc.
“On pourrait faire un conseil pour organiser la sortie de dimanche, comme à l’école ?” “Pourquoi on ne décide pas des règles ensemble ?” “À l’école, on a des responsabilités, pourquoi pas à la maison ?”.
Des enfants de l’école Freinet de Nantes, interpellent leurs parents. Une dizaine de familles m’invitent à rechercher avec elles : “Comment mettre en place, au sein de la famille, comme dans l’école, une participation démocratique des enfants, qui enrichisse les relations familiales, favorise un mieux-vivre ensemble, et permette aux enfants d’apprendre à exercer des droits et des libertés en respectant les limites et les obligations qui s’imposent à tous ?”.
Les parents ont bien conscience qu’il en va de l’intérêt supérieur de leurs enfants que leur participation démocratique aux décisions dans l’école soit promue, pensée et vécue autant que possible en lien et en harmonie avec leur participation aux décisions familiales. Mais comment faire ?
Je viens de publier un ouvrage sur l’éducation à la citoyenneté à l’école dans ses dimensions théoriques et pratiques, historiques et actuelles (1). Afin d’avoir des points d’appui solides, avant de se lancer, les parents me demandent de les présenter.
Quelques points d’appui
“Les enfants ont le droit de s’organiser démocratiquement pour le respect de leurs droits et la défense de leurs intérêts”. Charte de l’Enfant. Congrès international de l’École Moderne, Nantes, 1957.
“Les États parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité”. Article 12, Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE).
La participation démocratique des enfants aux décisions, que la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) leur a reconnue en 1989, n’est pas nouvelle.
Dès le début du XXe siècle, des pionnier·es de l’Éducation libertaire, de l’École nouvelle et de l’École socialiste avaient créé des communautés dans lesquelles les enfants pouvaient exercer des droits et des libertés, donner leur avis sur l’organisation de la vie sociale, sur les activités et sur les apprentissages et participer aux décisions avec les adultes.
En 1920, Freinet, jeune instituteur dans une petite école de campagne, s’est inscrit dans cette filiation, car il voulait construire une école où les enfants du peuple pourraient acquérir les savoirs qui les rendraient plus libres, plus autonomes, plus conscient·es des luttes à mener pour changer la société et promouvoir les valeurs de paix, de solidarité, de coopération, de respect des personnes et de leurs droits. La pédagogie populaire qu’il entreprend de construire avec les éducatrice·eurs qui se joignent à lui, se caractérisera par la nécessité de l’auto-organisation des élèves et la possibilité, pour elles et eux, de participer réellement aux décisions concernant le travail et l’organisation de l’école.
Dès 1928, il affirme, lors d’une rencontre de l’Internationale des Travailleurs de l’Enseignement, que “L’auto-organisation des enfants et le travail communautaire à but social sont la base de la discipline nouvelle… La communauté scolaire doit être vraiment l’expression de la masse des élèves… Tous les citoyens de la communauté doivent apprendre à remplir leur rôle de citoyen actif” (2).
Pendant de longues années, nous avons expérimenté, dans nos classes et écoles, l’autogestion (3) et, aujourd’hui, la démocratie participative. Nous en avons dégagé trois principes fondamentaux :
– Tou·tes les enfants sont des citoyen·nes. Ils/elles doivent pouvoir participer, dans les structures qui les accueillent, à la création et au fonctionnement des institutions démocratiques qui leur permettront d’exercer leurs droits, leurs libertés et un pouvoir collectif aux côtés des autres membres de la communauté éducative.
– Chacun·e doit pouvoir y assumer des responsabilités importantes afin qu’il ne se forme pas une “élite de spécialistes”.
– Chacun·e a droit à une formation qui lui permette d’être un membre actif·ve et responsable de la communauté.
Nous avons, longtemps, revendiqué, en vain, que ces droits-libertés que nous accordions aux enfants soient reconnus par le droit international.
Enfin, en 1989, la Convention internationale des droits de l’enfant a fait de lui/elle un·e citoyen·e titulaire des libertés fondamentales et lui a reconnu “le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité” (Article 12). C’est une disposition unique dans un instrument relatif aux droits de l’homme ; il traite du statut juridique et social des enfants qui, d’un côté, n’ont pas l’autonomie complète des adultes, mais, de l’autre, sont sujets de droits.
S’appuyant sur ce droit, en 2009, le Conseil de l’Europe, dans une remarquable Recommandation (4), a affirmé que “La participation est un droit fondamental du citoyen et les enfants sont des citoyens”.
Il revient donc, aujourd’hui aux enseignant·es, aux animatrice·eurs, aux éducatrice·eurs, aux élu·es politiques, aux parents, la responsabilité de donner à tou·tes les enfants les moyens d’exprimer leur avis et de participer au processus décisionnel sur tous les sujets, qui les concernent.
En France, la loi du 4 mars 2002, relative à l’autorité parentale, a signifié aux parents qu’ils/elles doivent associer l’enfant aux décisions qui le concernent selon son âge et son degré de maturité (5).
Pour le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, une famille “où les enfants peuvent librement exprimer leurs opinions et être pris au sérieux dès le plus jeune âge constitue un modèle important, et prépare l’enfant à exercer le droit d’être entendu dans la société au sens large. Une telle approche de la parentalité favorise l’épanouissement personnel, renforce les relations familiales, facilite la socialisation des enfants et joue un rôle préventif contre toutes les formes de violence à la maison et dans la famille…
Les États parties devraient encourager, par des lois et des politiques, les parents, les tuteurs et les personnes gardant les enfants à écouter les enfants et à prendre dûment en considération leurs opinions sur les questions qui les concernent. Les parents devraient également être encouragés à soutenir leurs enfants dans la réalisation du droit à exprimer librement leurs opinions et de voir leurs opinions dûment prises en compte à tous les niveaux de la société” (6).
La famille doit donc devenir une communauté fonctionnant et se développant comme “la plus petite démocratie au cœur de la société”, une démocratie où les un·es et les autres échangent, grandissent, s’enrichissent mutuellement et où chacun·e peut faire entendre sa voix, entendre celle des autres et concourir au fonctionnement de l’ensemble.
C’est dans cette aventure éducative que les parents décident de s’engager. Chacun·e sait que décider de mettre en place une organisation démocratique de la famille va susciter de nombreuses interrogations et qu’il sera nécessaire de progresser lentement avec le soutien des autres parents et donc de mutualiser les pratiques.
Les ateliers de démocratie familiale
De l’école à la famille, les “ateliers de démocratie familiale” viennent de naître. Nous adoptons immédiatement des principes qui demeurent les mêmes aujourd’hui :
– parler aux autres de soi, de sa famille, accepter de se découvrir, révéler des faits intimes, impliquent que la liberté d’expression, le respect de l’autre, l’écoute bienveillante de sa parole, la confidentialité des échanges soient des règles fondamentales ;
– instituer dans sa communauté familiale la participation de tou·tes ses membres au processus décisionnel, en créant des institutions démocratiques et des démarches participatives, nécessite un apprentissage ; c’est pourquoi l’atelier doit tenter de fonctionner lui-même avec les mêmes principes organisateurs.
Deux groupes de cinq parents se constituent.
Chacun se présente, en donnant brièvement la composition de sa famille.
Puis le groupe s’auto-organise. Il définit ses modalités de fonctionnement, sa procédure de décision, ses règles de vie, son emploi du temps. Ensuite chacun·e présente comment il/elle voit, dans un premier temps, compte tenu de son contexte familial, la mise en place d’une première expérience. Avant de se quitter, les membres du groupe prévoient le contenu et l’organisation de la réunion suivante, ainsi que les modalités de présentation par chacun·e de ses tentatives.
À la réunion suivante, les responsabilités sont assurées par les membres du groupe. Dans une ambiance conviviale, chacun·e raconte ses premiers pas. Les questions sont toujours nombreuses. C’est pourquoi, au fil des réunions, il nous arrive de décider d’étudier tou·tes un thème particulier : les valeurs familiales, le partage du pouvoir au sein de la famille, le conseil de famille, l’autorité, l’exercice des droits et libertés et les limites à poser, l’intervention physique, les sanctions…
L’expérience se poursuit depuis 17 ans. Les parents et les lieux de réunion changent mais la recherche se poursuit. Les questions et les réflexions demeurent nombreuses. Aujourd’hui, les parents y viennent soit parce que leurs enfants sont élèves d’une école démocratique, soit à la suite d’une information publique.
L’organisation démocratique des familles
Il serait trop long ici de présenter toutes les dimensions de la démocratie familiale (7). Je vais évoquer brièvement le Conseil de famille et les droits et libertés dans la famille.
Le Conseil de famille
Associer les enfants aux décisions ne revient pas à voir toutes les décisions des parents être contestées et leur autorité constamment remise en cause. Il leur revient donc de fixer quelles décisions relèveront de leur seul pouvoir décisionnel, celles qu’ils/elles partageront avec les enfants, en tenant compte de leur degré de maturité et de leur capacité à assumer des responsabilités, et celles que les enfants pourront prendre seul·es.
Le Conseil de famille peut alors devenir le lieu d’échange où, ensemble, les membres du groupe peuvent analyser les différents aspects de la vie commune, leurs relations, les activités quotidiennes, les projets collectifs et individuels, l’utilisation des espaces et des objets communs… Ils/elles y prendront des décisions et mettront en place les moyens humains et matériels pour les réaliser.
L’enquête que nous avons menée auprès des parents qui ont fréquenté nos ateliers, de 2002 à 2019, a dégagé de nombreux enseignements, dont :
– Se réunir doit avoir du sens pour tou·tes. C’est donc souvent un projet collectif motivant, dont la réussite nécessite l’échange, la solidarité, la coopération et la participation de tou·tes, qui peut être l’occasion de proposer une première réunion.
– Il n’existe pas de modèle qu’il faudrait reproduire. Chaque communauté familiale apporte des réponses aux conditions de la réussite du Conseil, que nous avons élaborées ensemble lors de nos ateliers.
– Il est un lieu d’apprentissage de la parole, de l’écoute des autres, du débat, de la prise de décision et de la responsabilité dans son application, donc une éducation à la démocratie, y compris pour les adultes. L’adulte prend conscience qu’il peut laisser la parole aux enfants et les associer aux décisions sans leur donner tout le pouvoir.
– Il permet de penser les conflits différemment, de tenir compte de chacun·e, ce qui amène les enfants à réagir également de façon plus sereine aux demandes des parents. Il permet aussi aux enfants de mettre en avant les “incohérences” ou les “injustices” parentales.
– Il permet la création d’outils, de techniques, de rituels, de “routines” qui viennent s’ajouter à la culture originale familiale : les règles de respect mutuel, le cahier des doléances, la liste de droits et des obligations, le tableau tournant pour les tâches quotidiennes…
Définir les droits et les libertés de chacun·e au sein de la famille
Les droits de l’enfant reconnus par la CIDE étant imprescriptibles, ils sont inscrits dans la Charte familiale. Chaque famille reconnaît aussi aux enfants et aux adultes, d’autres droits : droit au bien-être, droit au calme, droit au temps libre, droit d’avoir du temps à soi, droit à un environnement agréable…
Les droits et libertés émergent souvent d’une recherche en famille de ce que chacun·e aimerait se voir reconnaître. Parfois c’est une situation-problème, une demande, présentée au Conseil par un·e de ses membres, adulte ou enfant, qui fait naître un nouveau droit.
La mise en œuvre des droits-libertés (droit de…)
Je propose aux parents une grille (8), expérimentée dans ma classe coopérative et ensuite avec des adultes en formation. Elle permet de fixer les modalités d’exercice du droit-liberté, de se mettre d’accord sur les limites et les obligations, de préciser comment seront traitées les transgressions.
Les constats que nous avons établis montrent qu’en partant de la liberté et du droit, en définissant les modalités d’exercice ensemble, chacun·e comprend mieux la réciprocité entre droits et devoirs, entre libertés et obligations, et les limites posées.
Pour être structurantes, les limites impliquent que les parents soient persévérant·es et cohérent·es, car les enfants remarquent très vite s’ils/elles n’ont pas la même appréciation, ni la même réaction, lorsque les interdits sont transgressés. Ils ne manquent pas aussi de pointer leurs transgressions. L’exemplarité est une exigence, parfois difficile à assumer.
Le témoignage d’une maman sur “le droit de jouer à l’ordinateur” illustre parfaitement l’utilisation possible de notre grille dans la famille.
“J’ai le droit de jouer à l’ordinateur. – Ce sont, nous, les parents, qui avons affirmé que ce droit était reconnu à tous les membres de notre famille. Nous avons décidé de mettre en œuvre le processus d’exercice avec la participation des enfants, en leur donnant des explications aux différentes étapes
Nous avons décidé que dans notre famille, que « le droit de jouer à l’ordinateur » pourrait s’exercer librement, mais à condition de respecter les modalités que nous avions construites ensemble : « J’ai le droit de jouer à l’ordinateur librement, mais je dois respecter mes obligations : les devoirs doivent être faits ; la douche doit être prise, les tâches quotidiennes doivent être assumées. Il est interdit de jouer après 20h et de se lever la nuit pour jouer ».
Nous sommes allés jusqu’au bout du processus et avons réfléchi aux transgressions : « Si j’exerce mon droit, mais pas dans les conditions qui ont été définies, dans les règles décidées, quelqu’un va intervenir ». Chez nous, ce serait le parent. Nous aurions pu choisir que ce soit aussi un enfant qui soit chargé de cette responsabilité de faire respecter les règles pour une semaine et prévoir une rotation de la responsabilité entre tous les membres de la famille.
Nous avons réfléchi ensemble aux conséquences d’une transgression, négocié, tenu compte de la vie familiale et des intérêts de chacun et avons pris une décision : « Puisque tu montres que tu n’as pas la capacité de respecter ce que nous avons mis en place ensemble, tu vas perdre l’exercice de ton droit pour un temps donné ». Nous avons choisi un temps supportable pour l’enfant, deux heures ou une journée.
En tant que parents, ce processus nous a permis de pouvoir nous référer à ce que nous avions négocié et décidé ensemble. J’ai remarqué qu’à chaque fois que je sortais de ce cadre que nous avions institué, que je me remettais à crier sur mes enfants, à leur dire que ce n’était pas possible, qu’il fallait qu’ils arrêtent tout de suite, la situation se dégradait. Alors que lorsque je me tenais au cadre, ils reconnaissaient volontiers qu’ils avaient transgressé et que la sanction était adaptée et conforme à nos décisions communes, inscrites dans un cahier, donc ils la respectaient.
Ghislaine”
Plusieurs familles ont établi, comme dans des écoles, des tableaux avec les droits, les limites, les obligations et les conséquences des transgressions en trois colonnes (voir ci-dessous).
En conclusion
La participation démocratique de tou·tes au sein de la famille renforce l’expression et l’écoute du vécu et des besoins de chacun·e, parents et enfants. Elle permet la création d’une meilleure ambiance familiale : estime de soi, compréhension réciproque, baisse de l’agressivité entre les membres de la famille.
Notre expérience confirme ce que soulignait déjà en 1996 le Conseil de l’Europe : “La participation des enfants à la vie familiale et sociale est essentielle pour leur garantir un développement harmonieux et les préparer à la vie dans une société libre… Elle est une façon d’améliorer la qualité de la vie de la famille, basée sur des valeurs démocratiques et les droits fondamentaux de l’homme, et ce au profit de tous les membres de la cellule familiale… Le fait d’écouter les enfants, de traiter les problèmes avec eux, d’accepter leur avis et aussi de leur expliquer pourquoi leurs idées ne sont pas toujours acceptées, constitue un moyen important pour lancer une participation. Celle-ci devrait commencer tôt” (9).
La Convention n’impose aucune limite d’âge en ce qui concerne le droit de l’enfant d’exprimer son opinion. Pour le Comité des droits de l’enfant (11) “la mise en œuvre intégrale de l’article 12 exige la reconnaissance et le respect des formes non verbales de communication, y compris le jeu, le langage corporel, les mimiques, le dessin et la peinture, par lesquelles les enfants très jeunes montrent leur compréhension, leurs choix et leurs préférences”.
Jean Le Gal
(1) Le Gal Jean, Les droits de l’enfant à l’école. Pour une éducation à la citoyenneté, Bruxelles, De Boeck et Belin, 2002.
(2) Freinet Célestin, “La discipline parmi les écoliers”, Pédagogie prolétarienne, thèses, rapports et débats des Journées pédagogiques de Leipzig, Pâques 1928, Paris, Éditions de l’Internationale des Travailleurs de l’Enseignement, pp. 114-120.
(3) Le Gal Jean, Le maître qui apprenait aux enfants à grandir : un parcours en pédagogie Freinet vers l’autogestion, Éditions ICEM – Éditions libertaires, 2013, 1e éd 2007.
(4) Conseil de l’Europe, Assemblée parlementaire, Recommandation 1864 “Promouvoir la participation des enfants aux décisions qui les concernent”, 13 mars 2009. Disponible sur : http://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-FR.asp?fileid=17721&lang=FR
(5) Article 371-1 “L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux père et mère jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement dans le respect de sa personne. Les parents associent l’enfant aux décisions qui le concernent selon son âge et son degré de maturité”.
(6) Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, Le droit de l’enfant d’être entendu, Observation générale n°12 (2009), disponible sur : http://www2.ohchr.org/english/bodies/crc/docs/AdvanceVersions/CRC-C-GC-12_fr.pdf
(7) Pour plus d’informations : Jesu Frédéric, Le Gal Jean, Démocratiser les relations éducatives. La participation des enfants et des parents aux décisions familiales et collectives, Chronique sociale, 2015.
(8) Le Gal Jean, Les droits de l’enfant à l’école. Pour une éducation à la citoyenneté participative, Éditions ICEM-Pédagogie Freinet, 2019, p. 93.
(9) Conseil de l’Europe, La participation des enfants à la vie familiale et sociale, Document CDSP CP (96) 10.
(10) Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, Le droit de l’enfant d’être entendu, op.cit.
(11) Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, Le droit de l’enfant d’être entendu, op.cit.
Extraits d’un règlement élaboré au Conseil de famille
Droits | Limites et obligations | Conséquences |
| . Respecter les règles de vie. . Me respecter moi-même. | Excuses orales ou écrites. |
Être respecté | . Respecter les autres, enfants et adultes. . Pas d’insultes, ni de coups, ni d’injures. . Parler quand quelque chose ne va pas. | Isolement momentané. |
S’exprimer Participer | . Respecter la parole et la pensée des autres, leur avis. . Respecter la circulation de la parole. . Respecter les décisions prises. . Ne pas se moquer, ne pas insulter. | Perte momentanée de l’exercice de ce droit. |
Droit au calme | . Respecter le droit des autres : ne pas faire de bruit, ne pas crier… . Informer les autres que je souhaite un temps calme et informer de la fin du temps calme. | Arrêt de l’activité (jouer, manger, discuter…). |
Droit d’aller dans des toilettes propres | . Fermer la porte quand on est aux toilettes. . Tirer la chasse d’eau. . Nettoyer les gouttes de pipi tombées à côté. . Utiliser la brosse. | Réparation : nettoyer les toilettes. |