Homophobie, transphobie, des chiffres alarmants
Le rapport annuel de l’association SOS homophobie vient d’être publié en mai. Il en ressort des statistiques très inquiétantes : le nombre d’agressions physiques LGBTIphobes qui lui ont été signalées en 2022 a augmenté de 28 %. En France, cela se traduit par une agression physique contre une personne LGBTI+ tous les deux jours. Les agressions, violences verbales, physiques, sexuelles, ont lieu dans les lieux publics, dans la famille, le voisinage, à l’école. L’association alerte particulièrement sur une explosion de la transphobie : une augmentation de 27 % des actes de rejet, insultes, discriminations, subies par les personnes trans tant dans leur entourage familial, que dans les commerces, ou sur internet. Un dernier chiffre, les jeunes (moins de 25 ans) représentent 30 % des victimes dont l’âge est connu.
10 ans après l’adoption de la loi du mariage pour toutes et tous, il reste beaucoup à faire pour aller vers une société plus tolérante. Parallèlement à une libération de la parole, à une meilleure écoute sur ces questions et une plus grande acceptation de l’homosexualité, les violences, les propos haineux ne diminuent pas, voire se radicalisent dans certains cas.
Pour enrayer ces actes de haine, les associations de défense des personnes LGBTI+, demandent à l’État de faire de l’homophobie et de la transphobie une priorité politique et budgétaire. Cela devrait se traduire par des dotations budgétaires à la hauteur des enjeux, des actions de prévention éducative, une meilleure formation des personnels au contact des victimes.
Nous sommes toutes et tous concerné·es pour contribuer à une société plus tolérante, plus inclusive, au travail, à l’école, dans la famille, dans la cité.
Joëlle
Violences conjugales, grande cause du quinquennat… Blablabla !
Quarante femmes ont été tuées depuis janvier 2023. Un nombre d’assassinats qui augmente, d’année en année en France. Un rapport parlementaire, mené par le groupe macroniste, vient d’être déposé à la chancellerie, tenue par Dupont Moretti. La préconisation essentielle serait la création de pôles spécialisés sur les violences intrafamiliales dans les 164 tribunaux pour “améliorer la circularisation des informations” sic. Les moyens ? Rien, mais paraît qu’il y aurait plus de magistrat·es dans les années à venir ! Quant aux logements et lieux d’accueil gravement manquants, permettant aux femmes de se protéger, évidemment aucun budget. Faut bien financer l’armée, vous comprenez ! Encore de la com, au mépris de nos vies.
Emmanuelle
Pénurie de pilules abortives, conséquences sur l’IVG en France
Au mois de mai, le Planning familial, le Collectif Avortement en Europe, “Les femmes décident” et l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament (OTMeds) alertent à nouveau sur la pénurie de pilules abortives dans le Nord, en Ile-de-France et en Occitanie.
Alors que 76 % des avortements sont réalisés par voie médicamenteuse, cette situation génère des difficultés d’accès à l’IVG. François Braun, ministre de la santé, voulant minimiser la situation, concède “des tensions” sur l’approvisionnement. Le Planning, le Haut Conseil à l’Égalité ne vont pas se laisser endormir : ils réclament la relocalisation de la fabrication des molécules en Europe, voire en France. Ne plus dépendre des grands laboratoires américains, (on sait les reculs dramatiques des droits à l’IVG aux États-Unis) est indispensable pour garantir l’accès à l’avortement ici. L’État doit agir.
Joëlle