Un autre syndicalisme pour une autre société : pour une FSU combative et au service des luttes
Le monde du travail, les libertés, les droits des salarié.es, le système de solidarité (retraite, assurance chômage…) sont mis à mal. Les médias relaient les haines racistes et anti-immigré.es de l’extrême droite et le gouvernement applique des politiques anti exilé.es, le tout dans une ambiance de répression (salarié.es, militant.es) et de mise au pas, qui commence très tôt avec le SNU. Face à une telle situation, la responsabilité de la FSU, localement et nationalement, est grande.
Stopper les attaques contre la fonction publique
Volonté de mettre fin aux hausses générales de salaire des fonctionnaires, individualisation des salaires, des carrières, loi de transformation de la fonction publique, qui légalise et généralise le recrutement de contractuels, notamment dans le premier degré, licenciements massifs de non titulaires… en Loire Altlantique comme ailleurs, la précarité s’accroît. Des collectifs existent localement (AED), qu’il est nécessaire de soutenir pour rendre visibles leurs luttes et leurs revendications. Il faut aussi soutenir les personnels précaires comme les enseignant.es contractuels qui ont vu leurs contrats non renouvelés ou leurs conditions de travail dégradées. La réponse des organisations syndicales ne peut se réduire au décompte des problèmes, il faut une réponse syndicale et intersyndicale – que la FSU 44 pourrait impulser – forte : médiatisation des conditions de travail des personnels précaires, des écoles et établissements, rassemblements de soutien, exigence de réemploi de toustes les personnels précaires non renouvelé.es, titularisation des contractuels. Cela implique aussi d’aider les personnels à s’organiser, de créer des fronts de riposte, avec des revendications claires et provenant de la base.
Défendre une école publique démocratique et égalitaire
La réforme du lycée et du bac a fait éclater le cadre national de l’éducation. L’extension du contrôle continu et l’instauration de règles d’évaluation locale aggravent considérablement les inégalités. Dans le premier degré, la loi Rilhac prépare à un statut de supérieur hiérarchique des directeurs. Macron a annoncé à Marseille d’hypothétiques redéploiements en échange de l’expérimentation du recrutement des enseignant.es par les directions d’école. Pour cela, la FSU doit faire siennes les revendications du terrain : abrogation des réformes Blanquer, de la loi ORE et de Parcoursup, retrait de la loi Rilhac et de l’expérimentation à Marseille.
Un syndicalisme de lutte pour changer la société
Un projet d’école démocratique doit s’accompagner d’un changement de société. Dès le niveau départemental, soutenons ces luttes, à partir des revendications des collectifs et sur la base de l’auto-organisation, luttes écologistes, luttes féministes, antiracistes, contre le code de la justice des mineur.es et le service national universel. En Loire Atlantique, il faut amplifier les luttes contre le SNU en soutenant les collectifs auto-organisés existants. Alors que les luttes féministes se développent et que la FSU s’efforce d’y intervenir, il est nécessaire de structurer davantage au niveau fédéral départemental un secteur féministe appuyé sur les travaux déjà menés et permettant une implication plus forte des adhérent.es sur ces questions qui mobilisent beaucoup ici. Il est aussi nécessaire de coordonner davantage sur le 44 les syndicats et les collectifs, en respectant et soutenant l’auto-organisation.
Pour Émancipation, il faut construire localement ce qui, au niveau national, échoue, cesser le dialogue avec ce gouvernement et construire un fédéralisme en lien avec les collectifs de luttes auto-organisés, appuyé sur des revendications sans compromis. C’est pourquoi nous nous exprimons au niveau départemental, non dans une opposition de principe, mais pour les raisons exprimées dans ce texte, et vous encourageons à voter émancipation pour le vote fédéral national.
Pour tout contact : tendance.emancipation@gmail.com