François a perpétué l’anti-féminisme de l’Église ou l’opposition à l’avortement (les médecins qui les pratiquent étant qualifiés de “sicaires” = tueurs à gages). À l’heure où, au nom de la religion, des États l’utilisent pour faire les pires horreurs (Israël, Arabie Saoudite, États-Unis, Iran …), à l’heure où le pire cléricalisme se développe à nouveau en France avec des hommes comme Retailleau, François a eu quelques gestes : ses visites à Lampedusa et Lesbos, ses coups de téléphone quotidiens au curé de Gaza… Mais il n’est jamais allé plus loin. Il n’a jamais utilisé son rôle pour faire changer les choses. Il n’est pas l’héritier des religieux collabos comme Pie XII ou le cardinal Gerlier, mais ce n’était pas un “pape de gauche”. Tout simplement parce que ce concept est un oxymore.
À Gaza, la faim n’est plus un événement exceptionnel : elle est devenue une routine quotidienne, qui se répète sur des tables brisées, dans des tentes déchirées, au fond de cœurs remplis de peur et d’impuissance. Depuis le début de l’agression israélienne en octobre 2023, la bande de Gaza a basculé dans une phase sans précédent d’effondrement alimentaire, suite à l’arrêt complet des chaînes d’approvisionnement et à la fermeture des points d’entrée des biens essentiels, en tête desquels la farine. Les pains ont disparu des tables, et la vie des habitant·es est devenue une quête incessante d’un repas qui ne rassasie pas, mais qui maintient les survivant·es à flot.
Ce sont des extraits de ce que le représentant de l’UJFP à Gaza envoie quotidiennement. Face au silence complice de l’Occident, plusieurs solidaires dont des soignant.·es qui ont pu aller à Gaza en 2024, ont lancé le 31 mars une grève de la faim itinérante.
Aux États-Unis, la résistance au néofascisme est encore à ses débuts : universités, recherche scientifique, fonctionnaires… commencent à manifester. Mais pour l’instant, on ne voit pas d’alternative. L’establishment se rallie à Trump et le parti démocrate est incapable de proposer une autre forme de capitalisme comme Roosevelt avait su le faire il y a près d’un siècle.
Erdogan a tout réprimé : les Kurdes, les manifestant·es, les journalistes, les mouvements féministes ou démocratiques… Les prisons turques sont pleines de détenu·es politiques, elles sont parfois devenues des mouroirs.
En arrêtant Ekrem Imamoglu, réélu maire d’Istanbul avec une confortable majorité en 2024, Erdogan va se heurter à une très forte opposition. Le Parti Républicain du Peuple, issu du “Kémalisme”, est majoritaire dans les grandes villes. La disparition de toute forme de démocratie et la crise économique va lui permettre de conquérir de nouveaux bastions. Erdogan s’appuie de plus en plus sur un mouvement nationaliste et néofasciste : les “Loups gris”. Mais l’appel, depuis la prison, d’Abdullah Öcalan à cesser la lutte armée au Kurdistan enlève à Erdogan sa stature de garant de l’unité du pays. Il y a des manifestations dans tout le pays.