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Des chiffres plus qu’alarmants

L’UNODC (Office des Nations Unies contre le crime et la drogue) dont un des sujets est la traite des êtres humains, vient de publier son rapport 2024 sur la traite des personnes dans le monde.

En 2022, le nombre de victimes détectées a augmenté de 25 % par rapport à 2019 (avant la pandémie). Outre des progrès dans la détection de la traite, cette augmentation traduit surtout les vulnérabilités croissantes engendrées par la pauvreté, les déplacements des populations liés aux conflits ou les catastrophes climatiques. Travail forcé et exploitation sexuelle constituent les deux principales formes d’exploitation.

Quelques constats du rapport :

– les femmes et les filles constituent toujours la plus grande partie des victimes de traite (61 % du total) en majorité pour de l’exploitation sexuelle ;

– plus de 90 % du total des victimes de trafic pour exploitation sexuelle sont des femmes (64 %) ou des filles (28 %) ;

– les enfants représentent 38 % des victimes de traite (en augmentation de 4 % en trois ans) et les filles représentent les deux tiers de ces enfants, là encore en majorité pour l’exploitation sexuelle ;

– les femmes et les filles sont victimes de prostitution dans des cadres divers, fermés ou publics. Elles sont exploitées notamment dans le contexte de l’industrie touristique (hôtels, spas, salons de massage, boîtes de nuit).

Ce rapport existe (comme beaucoup d’autres) et devrait éclairer les gouvernements sur l’absolue nécessité d’accroître la lutte contre toutes les formes de trafics d’êtres humains. S’attaquer à la traite, dont sont principalement victimes les femmes et les enfants devrait être un objectif primordial de nos sociétés. En outre, les États devraient assurer aux victimes des mesures de protection dignes de ce nom, du soutien médical, social, juridique, des logements appropriés, ainsi que des emplois ou des formations pour faciliter leur autonomie. On en est très loin.

Joëlle