Aux usines FIAT de Turin, la sirène retentit pour annoncer la grève ouvrière. Le régime fasciste est en difficulté, il aggrave les conditions de travail et de vie de la population en lien avec la grande bourgeoisie. La classe ouvrière déteste encore davantage le régime, mais aussi le craint de moins en moins. Dans ces conditions, l’organisation clandestine du parti communiste a préparé minutieusement l’action, notamment avec un tract qui dénonce à la fois les conditions de travail, la vie chère et le régime de Mussolini : “Pour le pain et la liberté ! Contre les 12 heures et la guerre maudite ! Exigeons la chute de Mussolini du pouvoir ! […] L’action, la grève, la lutte sont les seules armes que nous possédons, l’unique voie de notre salut”. Dans ces conditions la grève est massive à Turin, mais s’étend aussi dans le reste de l’Italie et prend un aspect insurrectionnel. Le régime est surpris, menace d’une répression très dure mais perd pied : les patrons doivent satisfaire certaines revendications, des dirigeants songent à démettre Mussolini et faire la paix avec les Alliés pour préserver l’ordre social… et les grèves continuent de s’étendre.