Édito

Sommaire

Sommaire

Violences sexistes, sociales, colonialistes :

même combat !

Dans un contexte de montée de l’extrême droite, en France et à l’international, les droits des femmes et des minorités de genre sont fortement attaqués : droits reproductifs, droits des personnes LGBT+, droits des femmes, droit à la santé, égalité… partout, la domination d’un système capitaliste, patriarcal et raciste s’impose et menace nos vies.

Aux États-Unis, Trump a fondé sa campagne sur l’attaque des droits des personnes trans, entre autres, et menace toujours plus le droit à l’IVG ; en Argentine, Milei s’attaque à la reconnaissance même des violences de genre ; en France, le nombre de féminicides ne diminue pas, l’accès à l’IVG est toujours entravé par le manque de moyens pour ouvrir et faire fonctionner des centres de soin, comme par la clause de conscience encore beaucoup utilisée par les soignant·es. Les subventions pour lutter contre les inégalités et prévenir les violences sexuelles et sexistes sont progressivement supprimées (comme par exemple dans la région Pays-de-la-Loire, où les subventions pour l’égalité filles-garçons ont été diminuées de 90 %) le tout au moment même où le procès Pélicot a fait la lumière sur le système de violences organisé dans lequel nous nous trouvons.

Par-delà les frontières, donc, les mêmes intérêts, le même système de domination, menacent les minorités : massacre de populations comme à Gaza, massacre de la planète et mépris des populations subissant les dérèglements climatiques comme à Mayotte, fermeture des frontières et attaques des personnes exilées…

Par-delà les frontières, nos combats et nos revendications sont les mêmes : égalité des droits, hausse des salaires, défense des services publics et des associations de prévention et de lutte contre les violences sexuelles et sexistes, avec de vrais moyens, droit à la libre disposition de nos corps, fin du colonialisme et des politiques racistes.

Depuis plusieurs années, les collectifs féministes et LGBTQIA+ se développent et impulsent des mouvements de lutte, dont les revendications se situent au croisement des oppressions sexistes et racistes, ainsi que de l’exploitation capitaliste. En défendant l’imbrication de ces différentes dominations, ils rendent possible une convergence des luttes dans les faits, ce dont témoignent de nombreuses actions menées localement ou de nombreuses coordinations de collectifs, localement et nationalement. Une stratégie émerge, que nous défendons également : la grève féministe. Une grève politique contre le système capitaliste, patriarcal et raciste. Nous la défendons depuis de nombreuses années dans nos syndicats. Nous la défendons également en investissant et soutenant les collectifs autoorganisés qui s’efforcent, localement, nationalement, mais aussi à l’international, de lutter contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression. Nous la défendons aussi en présentant, dans cette revue, les diverses formes de luttes qui se développent autour de nous.

Ce numéro, écrit exclusivement par des autrices, s’attelle à comprendre les enjeux politiques de la domination impérialiste et raciste, en analysant le génocide en Palestine et la victoire de Trump ; les combats menés, contre l’armement, contre la guerre, ou encore face au dérèglement climatique. Et parce que notre revue est syndicale et pédagogique, nous revenons aussi sur nos combats syndicaux et des formes de pédagogies émancipatrices.

Nos luttes paient, investissons et soutenons les actions,

la grève, les manifestations du 8 mars prochain et de ses suites.

Commission femmes d’Émancipation

La revue a besoin de chacun⋅e de vous, abonnez-vous à la revue.