Les derniers jeux olympiques d’hiver se sont déroulés à Pékin en février dernier. Qualifiés de “jeux de l’absurde” par certains journaux étrangers, détaillant la mise “sous cloche” des athlètes et des milliers de Chinois·es impliqué·es dans le déroulement de l’événement, la censure et la surveillance omniprésente de tou·tes les protagonistes et l’absence totale de neige naturelle sur les trois sites où se déroulaient les épreuves… Le journal sportif L’Équipe présent à Pékin ne pouvait pas faire moins que de s’enquérir du sort de Peng Shuai, cette joueuse de tennis chinoise qui en novembre dernier avait accusé de viol Zhang Gaoli, ancien vice-Premier ministre et ancien membre du Comité permanent du bureau politique du Parti communiste chinois. Son message avait été immédiatement supprimé et la jeune femme avait disparu ce qui laissait craindre le pire. L’interview s’est déroulée sous haute surveillance, Peng Shuai était accompagnée d’un membre du comité olympique chinois et d’une autre chinoise qui comprenait et parlait français. D’un ton monocorde “presque robotique”, elle a déclaré qu’elle avait elle-même effacé le message et qu’elle n’avait pas disparu. Au sujet de cette affaire d’agression sexuelle, elle évoque finalement “un énorme malentendu” !
De même sans doute que les témoignages sur la tragédie du peuple Ouighour : tortures, travail forcé, rééducation des enfants et des adultes dans des camps d’internement, stérilisations massives des femmes… “des malentendus ou des affabulations”.