Un exemple de ce que les Gazaoui·es ont réalisé : quand les autorités israéliennes ont eu peur d’une possible épidémie de polio qui les toucherait, la vaccination des enfants a été réalisée en quelques jours. Il y a toujours à Gaza des structures organisées, un ministère de la santé, une défense civile et… des combattant·es.
Le cessez-le-feu, on en parlait depuis des semaines. Peu imaginaient que Israël évacuerait le couloir de Netzarim et, à terme, retirerait son armée. C’est clairement un échec qui fragilise Netanyahou et les assassins qui l’entourent. L’image d’Israël est ébranlée un peu partout. Avec l’aide de Trump, Israël va essayer de détruire à coups de boutoir toutes les institutions internationales qui ont résisté : l’UNRWA, les Cours de justice (CIJ et CPI), l’OMS, l’UNICEF, l’OCHA et à terme l’ONU.
Dès la trêve, par dizaines de milliers, les réfugié·es sont parti·es pour retrouver leur ancien domicile. Presque partout, c’est inhabitable. Il faut dresser des tentes, mettre des bâches, installer un générateur, essayer de reconstruire une école, une route, un puits…
L’ONU évalue à 18 ans la durée d’une reconstruction dont le coût va être exorbitant. Trump, en obligeant Netanyahou à arrêter le massacre a un but : mettre ce qui reste de la Palestine sous la coupe des dictatures féodales et patriarcales du Golfe comme cela a été tenté lors de la reconstruction du Liban après la guerre civile. La tâche du mouvement de solidarité est donc d’empêcher que Gaza soit dépossédée de son avenir. Ce sont les Palestinien·nes qui doivent mener la reconstruction et assumer leur avenir.
D’abord l’immigration. Il donne un signal mondial à une intervention militaire pour engager ce qu’il appelle, avec l’internationale fasciste en formation, la “re-migration”. C’est une déclaration de guerre à toute une partie de l’humanité.
Et puis l’extractivisme à tout prix. C’est la fin de tout espoir que le capitalisme freine sa course vers un abime collectif. C’est à la fois une fuite en avant vers un dérèglement climatique accéléré et la généralisation de situations de guerre comme aujourd’hui au Congo qui a la malchance d’avoir un sous-sol où toutes les richesses existent.
Enfin, après l’oligarchie prenant le pouvoir sur les ruines de l’URSS, on a la nouvelle oligarchie s’installant sans complexe à la tête des États capitalistes. En 1890, le capitalisme naissant aux États-Unis avait essayé, avec la loi Sherman, de limiter le pouvoir des trusts. Ce temps est révolu. L’impérialisme (avec comme nouveau symbole Elon Musk) ne veut plus de limite ou de contre-pouvoir.
Ce pays est le prototype de la déraison, mélange d’obscurantisme meurtrier, patriarcal, féodal et de démesure capitaliste. Fini le temps où MBS se faisait gronder pour avoir enlevé et dissous à l’acide un opposant.
Les pays occidentaux lui vendent les armes les plus perfectionnées. L’impérialisme compte sur lui pour achever de domestiquer le monde arabe avec un deal qui consisterait à reconnaître le “Grand Israël” au côté d’un arpent de désert baptisé “État palestinien” et financé par lui.
Le sport marchandisé lui confie le Paris-Dakar, la coupe du monde de football, ses grands joueurs proches de la retraite… Vous connaissez Néom ? C’est au nord de l’Arabie Saoudite. MBS projette de faire sortir du sable une mégalopole de 26 500 km2 avec un gratte-ciel de 170 km de long. On y organiserait même des jeux d’hiver et des compétitions de ski. Le projet est évalué à 500 milliards. Il a juste déjà du plomb dans l’aile. Les milliers d’immigrés pakistanais, bangladais, philippins… chargés de réaliser ce projet fou meurent, faute de logements ou de conditions de travail humaines