Sommaire

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2 janvier 1948

La CNT va-t-elle rejoindre Force Ouvrière ? La question paraît incongrue aujourd’hui, elle n’est pas impensable à l’époque. La CGT unifiée vient de scissionner, une nouvelle confédération va être fondée. Il y a plusieurs minorités syndicales révolutionnaires : la CNT, le groupe de la Révolution prolétarienne autour de Pierre Monatte, les “Amis de L’École Émancipée”, des fédérations “autonomes” (Comité d’action syndicaliste), le Syndicat démocratique Renault, etc. et la Fédération anarchiste suit tout cela avec attention. La discussion s’engage : former un pôle syndical indépendant par la confluence de ces minorités… ou rejoindre la nouvelle confédération FO, en y menant un combat d’orientation lors du congrès fondateur et en exigeant des garanties sur le fonctionnement ? Elles ne sont pas seulement théoriques, puisque la CNT du Maine-et-Loire se prépare à fusionner avec la future UD FO. Le 2 janvier 1948, la fédération autonome de la métallurgie rencontre la CNT pour lui proposer de participer à la fondation de la nouvelle confédération. La CNT refuse, et les différentes minorités syndicales vont choisir en ordre dispersé leur avenir.