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Loi de programmation militaire

En cet automne, lourd de guerres, le ministère des Armées nous offre sa Loi de Programmation Militaire 2024-2030. 

Voici un relevé de quelques éléments factuels à connaître. L’édito de Sébastien Lecornu est glaçant.

“L’effort de défense va être porté à 2% de la richesse nationale à partir de 2025. Le montant des besoins programmés s‘éleve à 413,3 milliards avec une hausse budgétaire de plus de 3 milliards d’euros chaque année, dont 49 milliards pour le maintien en condition opérationnelle, soit 40% d’augmentation. À ces ressources s’ajoutent l’intégralité des produits des cessions, locations immobilières de l’armée […] Afin de conforter la dissuasion, la composante aérienne verra l’entrée en service du missile air-sol nucléaire quatrième génération, les travaux concernant son futur porteur seront engagés [à Saint Nazaire !]. Renforcement des services de renseignements et 2 milliards pour les forces spéciales. Réactivité : l’échelon d’urgence sera renforcé permettant de générer une force adaptable en volume et qualité en mesure d’être projetée dans un délai allant de 48h à 10 jours”.

“C’est l’entrée dans une économie de guerre : la LPM permettra d’adapter les réquisitions en temps de paix et en temps de guerre, avec une priorisation de la livraison de biens et de services au bénéfice des armées […] Il s’agira aussi d’accroître les forces morales modèle RH : à l’horizon 2030, le ministère s’appuiera sur 355000 militaires et civils dont 80000 réservistes. L’atteinte de cette cible reposera sur une attractivité des carrières, et une montée en puissance de la réserve opérationnelle, vivier et ferment du lien Nation-Armée, elle sera un vecteur majeur de l’engagement citoyen. Les armées contribueront davantage à la résilience de la Nation : modification de la doctrine d’emploi des réserves avec augmentation de ces dernières.”

E. L.