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Construire une grève gagnante


La motion ci-dessous a été adoptée à l’unanimité lors de l’heure d’informations syndicales du lycée Le Castel à Dijon. Elle dénonce les attaques récentes et récurrentes contre les enseignant⋅es et le système éducatif. Notons que l’acte II de l’école inclusive correspond à une accélération importante de la mutualisation des AESH entre plusieurs établissements, et au transfert de la décision de notification du nombre d’heure d’accompagnement des élèves porteureuses de handicap de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) à l’Éducation nationale… qui sera donc juge et partie.

Nous personnels du lycée Le Castel à Dijon, réunis en heure d’information avec nos syndicats (FSU, CGT Éduc’action, FO, SUD Éducation) ce mardi 12 novembre 2024, constatons que les services publics sont en danger et l’EN en particulier : 4000 suppressions postes d’enseignants à la rentrée 2025, poursuite et aggravation des contre-réformes.

Toutes ces mesures suscitent déjà la colère des personnels et il faudrait en plus réaliser ces économies sur le dos des salariés et des services publics, en allongeant de un à trois jours le délai de carence pour les fonctionnaires et en réduisant de 100 à 90 % le traitement indiciaire perçu pendant des arrêts de maladie ordinaire.

Entre 10 et 20 % de perte de salaire pour cause de maladie ! Qui peut accepter cela ?

À cela s’ajoutent :

  • le blocage de la valeur du point d’indice, donc de nos salaires ;
  • la suppression de la GIPA (Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat) ;
  • une éventuelle seconde journée de solidarité !!

Nous exigeons :

  • l’abandon du projet Kasbarian sur les jours de carence et sur la réduction des indemnités d’arrêts de travail ;
  • l’abrogation de la réforme des retraites ;
  • l’augmentation générale des salaires ;
  • l’abandon des 4000 suppressions de postes ;
  • la titularisation des personnels contractuels et le recrutement statutaire à hauteur des besoins ;
  • l’abrogation de la réforme du lycée et de la réforme de la Voie Professionnelle ;
  • l’abrogation du “choc des savoirs” ;
  • la création des postes nécessaires pour réduire les effectifs par classe ;
  • le recrutement d’AESH, une formation et un véritable statut de la fonction publique pour ce métier ;
  • l’abandon de l’Acte II de l’École Inclusive.

Nous appelons donc nos organisations syndicales, en particulier leurs instances nationales, à assumer leurs responsabilités : elles doivent prendre le risque d’initier un mouvement large pour mettre un coup d’arrêt à la régression sociale.

Nous ne souhaitons plus simplement témoigner ponctuellement de notre mécontentement. En ce sens, la grève jusqu’à satisfaction de nos revendications, nous parait être le moyen.