Appel à candidatures pour les élections internes du SNES-FSU
Après la défaite du mouvement sur les retraites, les attaques du pouvoir se généralisent, et l’actualité nous fait pressentir un avenir compliqué à bien des égards : la dégradation des conditions de travail et de vie, l’accélération des désordres climatiques, le meurtre de Dominique Bernard trois ans après celui de Samuel Paty, la brutalité des guerres, les offensives des extrêmes-droites, l’amplification de la répression par un État toujours plus autoritaire…
Il nous faut collectivement redéfinir le rôle du syndicalisme pour qu’il contribue à redonner espoir. Notre congrès national nous en donne l’occasion, et doit permettre au SNES de répondre aux impératifs du moment.
À cette fin, Émancipation vous propose de présenter des listes au niveau académique et national, pour un SNES :
- qui défende résolument une ligne internationaliste (notamment en solidarité avec les peuples palestinien et ukrainien), féministe, antiraciste et éco-syndicaliste ;
- qui élabore et porte des revendications de nature à mobiliser ensemble tous les personnels de l’éducation, comme l’unification par le haut des conditions de travail, des statuts et des salaires, le réemploi et la titularisation immédiate de tous les non titulaires, des augmentations uniformes de 400 € en points d’indice, la baisse généralisée du temps de travail et du nombre d’élèves par classe, le retour des prérogatives des commissions paritaires…
- qui porte à tous les niveaux administratifs (mais aussi au sein de la FSU) les besoins des académies comprenant de nombreux quartiers populaires et la nécessité de moyens particuliers pour aller vers l’égalité (avec la défense de l’éducation prioritaire et son extension, notamment aux lycées) ;
- qui dénonce et combatte les contre-réformes du pouvoir dès qu’elles sont connues, sans perdre de temps à espérer les rendre moins dangereuses dans d’illusoires concertations et consultations : le “dialogue social” ne protégera ni les personnels, ni les élèves des attaques à venir, qu’elles concernent les salaires au mérite, le collège modulaire et les groupes de niveau, l’obligation du SNU sous couvert de reconquête du mois de juin…
- qui poursuive la lutte contre les réformes qui nous ont été imposées, en n’acceptant pas de tourner la page concernant nos retraites, ni de nous accoutumer au lycée modulaire de Blanquer, au contrôle continu pour le Baccalauréat, à la sélection via Parcoursup, à la loi de transformation de la fonction publique, ou encore au « pacte enseignant » dont la mise en place se poursuit malgré son faible succès ;
- qui dénonce et combatte les décisions de la FSU lorsqu’elles sont contraires à ses principes et ses mandats, comme la signature des accords sur la protection sociale complémentaire (PSC) en matière de santé et de prévoyance ;
- qui ne négocie avec les autorités (rectorat, DASEN, administration, région, départements…) que sur la base de rapports de force de mobilisation ;
- qui propose des luttes à la hauteur des attaques, portées par des AG que le syndicat contribue à organiser et coordonner, le syndicalisme ne devant pas craindre l’auto-organisation mais au contraire tout faire pour la susciter et la soutenir ;
- qui mise sur la diversité des moyens d’action, sans se limiter aux journées d’actions espacées et dépourvues de plan de mobilisation, qui ont montré l’an passé leurs limites, et sans perdre de vue la centralité de la grève, et particulièrement de la grève reconductible pour construire un véritable rapport de force ;
- qui consulte les syndiqué·e·s très régulièrement, à la fois en présentiel et distanciel, pour discuter et adapter l’orientation et les actions syndicales à la situation sans attendre le congrès suivant.
Si vous vous reconnaissez dans ces orientations, si vous souhaitez vous porter candidat·e sur les listes d’Émancipation, ou en discuter, écrivez-nous à l’adresse :
tendance.emancipation@gmail.com