Dans les années 80, le Kach, parti raciste, fasciste et intégriste fondé par le Rabbin Meïr Kahane était à moins de 2 % de voix. Il avait été dissous pour terrorisme. Ses héritier·es ont à présent 15 députés et vont avoir des places de choix dans le gouvernement Nétanyahou. Aux premières élections israéliennes en 1948, la “gauche sioniste” dépassait les 50 %. Ses héritier·es ont quasiment disparu. Le Parti travailliste sauve de justesse sa place au Parlement et le Meretz (héritier du Mapam) disparaît. Il paie le fait d’avoir eu des ministres au côté d’authentiques criminels de guerre (Gantz, Bennett, Shaked, Liebermann). Chez les Palestinien·nes d’Israël, l’abstention a été massive. Elle entraîne la disparition au Parlement du Balad (extrême gauche pour un État unique et laïque). Seul le PC se maintient.
25 % de la population juive israélienne est pauvre ou très pauvre. Ces exclu·es ont voté massivement pour les partis des colons, n’admettant pas que les Palestinien·nes résistent encore et réclament leurs droits.
Les fondateurs et fondatrices de l’État d’Israël ne désiraient probablement pas une société dirigée par des obscurantistes violents proférant les pires propos contre les femmes et les homosexuel·les. Tant que les discriminations et les violences ne les concernaient pas, ils/elles ont approuvé. Le pays est désormais dominé par une extrême droite dont on ne connaît pas les limites et qui est décidée à s’en prendre aussi aux “Juifs et Juives déloyaux”.