Chaque COP dégénère dans la bouffonnerie, celle de Charm-el-Cheikh ne fait pas exception. La première COP avait engendré une plaisanterie douteuse : le droit de polluer délibérément en payant. Celle-ci s’est déroulée avec 80 jets privés transportant nos décideur·euses, le sponsoring de Coca Cola (premier producteur mondial de plastique) et la présence de 600 lobbyistes représentant les énergies fossiles, le patron de Total en tête. C’est comme si Marlboro participait aux congrès médicaux sur le tabagisme. Les délégué·es n’ont même pas sommé le dictateur Al-Sissi de libérer ses prisonnier·es politiques. Parmi eux le militant Alaa Abdel-Fattah, acteur important de la révolution de 2011, emprisonné à plusieurs reprises, en grève de la faim et nourri de force par ses geôliers.