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Combattre l’homophobie, la transphobie et le sexisme

S’il y a si peu de cours d’ÉDUCATION SEXUELLE à l’école c’est sans doute parce que les élèves sont ASEXUÉ·ES !

La question de l’éducation à la vie sexuelle et affective est obligatoire à l’école depuis 2001, mais 24 ans après la loi les trois heures prévues chaque année sont dispensées à seulement 15 % des élèves, un quart des établissements n’ont jamais mis en œuvre ses programmes…

Le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), après un an de travail, a publié récemment un document https://www.lecese.fr/actualites/eduquer-la-vie-affective-relationnelle-et-sexuelle-passer-obligation-application, à la suite de dizaines d’auditions, de plus de 200 pages pour constater que ce droit n’est pas respecté en France.

Or au moins 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année.

Le Conseil estime qu’il est temps que les pouvoirs publics se saisissent de la question de cette éducation, droit fondamental pour les enfants, et développe une vraie éducation à la vie affective et sexuelle (EVAS).

Face à la recrudescence notamment des maladies sexuellement transmissibles il s’agit aussi d’une question de santé publique, puisque ces maladies, en France comme partout en Europe, selon une étude de l’OMS, sont en hausse de 20 à 50 %, et que 30 % des jeunes déclarent ne jamais utiliser un préservatif ou une pilule contraceptive.

Mais il s’agit aussi de battre en brèche l’homophobie, la transphobie, le sexisme qui, pointe le CESE, est en hausse dans la société, surtout chez les jeunes hommes qui continuent à adhérer à l’idée que “quand une femme dit non, ça veut dire oui”. Il faut, selon ce rapport, mettre en place une véritable politique pour l’éducation à la vie relationnelle affective et sexuelle des jeunes, partout où les enfants et les adolescents sont socialisé·es, à l’école mais aussi dans les clubs de sport qui sont confrontés à des questions de violences sexistes et sexuelles, dans les vestiaires mais aussi sur le terrain.

Bernard Foulon