Les femmes représentent de nos jours, à l’échelle du monde, la majorité des populations les plus démunies. Elles restent sous la menace de violences liées à la domination masculine, en témoigne la situation des Afghanes et des Iraniennes. Dans les années 70, en France, le MLF a attaqué avec force le rôle social imposé aux femmes par le capitalisme et le patriarcat sur la base de leur sexe biologique. Il y a une trentaine d’années, le “genre” était encore considéré comme le synonyme de ce rôle social. Aujourd’hui, avec la diffusion vulgarisée de la “théorie queer” et des analyses intersectionnelles, il désigne fréquemment une “identité” reposant sur le seul “ressenti” des personnes. L’autrice, de sensibilité communiste libertaire, après des rappels historiques clairs, présente les facteurs qui ont favorisé la propagation de la “théorie queer” et ses conséquences pour l’émancipation des femmes. Elle conteste le discours dominant sur le genre en critiquant le postmodernisme et le néolibéralisme qui ont facilité son émergence et qui visent à conforter l’ordre établi, alors qu’il faut le détruire.
Les leurres postmodernes contre la réalité sociale des femmes, Vanina, éditions Acratie, octobre 2023, 300 p., 18 €.