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Le pays de la résistance antifasciste, de “Bella Ciao”, de “Bandiera Rossa” et du plus grand parti communiste d’Europe occidentale a donc voté à 26 %pour le parti Fratelli d’Italia, héritier de Mussolini. Le fait que ses alliés, la Ligue (xénophobe) de Calvini ou la droite de Berlusconi, aient obtenu des scores beaucoup plus modestes, est une mince consolation. L’abstention record et le système électoral italien font que cette droite extrême est nettement majoritaire dans les deux chambres.

Ce résultat découle d’un véritable naufrage idéologique. Le parti démocrate, lointain successeur du parti communiste, n’a qu’une seule stratégie : le soutien à l’Europe libérale. Le Mouvement 5 étoiles, parti populiste changeant sans arrêt d’alliés et d’orientation, ne représente plus une alternative. Ces deux partis ne se sont pas alliés face à la menace fasciste. Tous les partis, sauf les Fratelli, ont soutenu Mario Draghi, l’homme de l’orthodoxie capitaliste qui avait mis la Grèce à genou.

Le racisme qui submerge l’Europe, face à un “Sud” sinistré où, pour beaucoup, le seul espoir est celui de partir en Europe, a fait le reste.

Pour l’instant il n’y a en Italie ni mouvement social, ni alternative de gauche. Prochaine étape pour les néofascistes : la France ?