Sommaire

Sommaire

Stop Arming Israel : bilan d’un an de campagne

Au cours de la Semaine d’Émancipation à la Bussière, cet été, des membres de Stop Arming Israel France (SAIF) ont partagé avec nous un bilan oral de leur activité après 10 mois d’existence. Nous en retranscrivons ici des extraits, enrichis des dernières actualités de la campagne.

Bilan d’activité en chiffres, de novembre à juin

Lors de la parution de l’appel des syndicats palestiniens, le 16 octobre 2023, la question des ventes d’armes n’était pas un sujet en France. Nous avons contribué à en faire une revendication centrale et un sujet d’intérêt pour l’ensemble du mouvement de solidarité avec la Palestine.

Lorsque SAIF s’est lancé, c’est une équipe réduite de quelques personnes basées en région parisienne qui a pris ce sujet à bras le corps et s’est engagée sur la campagne Stop Arming Israel. Aujourd’hui, la campagne est relayée dans une quinzaine de villes en France par des groupes locaux qui organisent leurs propres actions.

Pour faire connaître la campagne nous avons tenu des stands d’information lors d’une dizaine des manifestations à Paris. Nous y avons également distribué des milliers de tracts et pris la parole régulièrement.

Rien qu’en région parisienne, une trentaine de tractages auprès des travailleur·es de l’armement ont été organisés. Des milliers de travailleur·es ont pris ces tracts, et des dizaines de personnes ont participé à ces tractages.

SAIF a initié et participé à cinq journées et semaines mondiales d’action en novembre, février, mars, avril et mai. La campagne a donné lieu à des dizaines d’actions et rassemblements devant des sièges d’entreprises d’armement, des salons et des évènements professionnels.

Nous avons tenu des réunions en ligne tous les dimanches soir pour présenter la campagne et former des individus ou des groupes locaux. En sept mois, c’est donc une trentaine de réunions en ligne qui ont été menées.

En plus de ces réunions en ligne, une dizaine de réunions publiques à travers la France ont rassemblé des centaines de personnes, jusqu’à plus de 250 personnes à la Bourse du Travail de Paris.

L’année scolaire s’est terminée sur la campagne “Aucune arme israélienne à Eurosatory” et son contre-salon antimilitariste “Antisatory, la semaine du désarmement” qui a donné lieu à une semaine entière d’ateliers, formations, débats et spectacles.

L’appel des syndicats palestiniens

Rappelons les origines de la campagne. Le 16 octobre 2023, les syndicats palestiniens ont lancé un appel mondial à l’aide : “End all complicity. Stop Arming Israel” (Mettez fin à toute complicité, arrêtez d’armer Israël).

L’appel est issu de la coalition Workers in Palestine (WIP), initiée par des syndicalistes palestinien·nes avec l’objectif d’amplifier et de relayer la voix et les revendications des travailleur·es palestinien·nes au niveau international.

Avant le 16 octobre 2023, WIP avait déjà publié un premier appel en 2020, issu d’un nombre plus restreint de syndicats, demandant aux organisations syndicales internationales de boycotter l’Histadrut, principal syndicat en Israël, accusé de participer à l’oppression des travailleur·es palestinien·nes. En 2021, suite à une grève générale des travailleur·es palestinien·nes, un second appel avait été publié, regroupant un plus grand nombre d’organisations et appelant à la solidarité internationale, à rejoindre la campagne BDS, et encourageant entre autres les travailleur·es à refuser de fabriquer ou transporter des armes destinées à Israël.

L’appel du 16 octobre 2023, qui regroupe plus de 30 syndicats, à la fois des grandes confédérations et des syndicats indépendants de Gaza et de Cisjordanie, est le plus large et le plus unitaire, et ses revendications sont très spécifiquement dirigées vers l’arrêt du commerce d’armement avec Israël.

Arrêter d’armer Israël, oui mais comment ?

Si l’appel des syndicats palestiniens nous demande à toutes et tous de faire pression sur nos gouvernements pour qu’ils mettent un terme au commerce des armes avec Israël, c’est avant tout aux travailleur·es et aux syndicalistes qu’il est adressé, et en particulier vers ceux et celles qui travaillent dans les secteurs concernés : l’armement et le transport. C’est à eux/elles qu’il demande, de façon claire et directe, de refuser de produire et de transporter les armes qui servent actuellement à massacrer les Palestinien·nes.

En tant que travailleur·es et syndicalistes qui ne travaillons pas dans ces secteurs, notre démarche depuis le début de la campagne a été de relayer et faire connaître cet appel en France, autant auprès du grand public que du milieu syndical, et de nous lier avec les travailleurs concernés pour essayer de contribuer à créer la solidarité active demandée par les travailleur·es palestinien·nes.

Nous avons identifié un certain nombre d’entreprises françaises liées à l’armement d’Israël. Dans toutes ces entreprises, il y a des travailleur·es. Pour que ces entreprises fonctionnent, pour que le matériel militaire fourni à Israël soit produit, et pour que les partenariats avec les entreprises israéliennes continuent, il faut que ces travailleur·es travaillent. De l’ingénieur·e qui conçoit les armes à l’ouvrier·e qui les fabrique, sans cette force de travail, tout le système s’effondre.

Le mot d’ordre “Stop arming Israel”, arrêtez – ou arrêtons – d’armer Israël, peut être abordé de différentes manières. Certaines organisations choisissent de faire pression pour demander aux États d’imposer un embargo, de suspendre les autorisations d’exportations, tandis que d’autres luttent sur le plan juridique et abordent la question des armes sous l’angle du droit international. En impliquant les travailleur·es concerné·es, on tend vers autre chose : La solidarité concrète et le contrôle de la production par les travailleurs. C’est simple : le meilleur moyen pour être sûrs que l’arrêt des transferts d’armes vers Israël soit vraiment effectif et total est que les travailleur·es stoppent la production et le transport.

Même si l’objectif est lointain, c’est cette façon d’appréhender la campagne qui guide nos modalités d’action : nous mettons en cause les entreprises et les employeurs complices, et pas les travailleur·es de ces entreprises, qui eux/elles, au contraire, peuvent devenir des allié·es. C’est avec eux/elles que nous souhaitons dialoguer pour construire une solidarité de long terme.

Et si l’arrêt de la production d’armes ou le contrôle ouvrier sur la production est un horizon éloigné, se lier aux travailleur·es a aussi plusieurs intérêts immédiats : obtenir des informations cruciales sur les entreprises, leur fonctionnement, leurs contrats ; faire sortir des informations dans la presse ; encourager des syndicalistes à investir le sujet de la Palestine et les questions internationales dans des secteurs où ces sujets sont rarement à l’ordre du jour ; casser la collaboration de classe, saper l’identification que les travailleur·es peuvent avoir avec leur entreprise et leur employeur… Tous ces effets ont selon nous une valeur en soi.

Avec cette orientation et l’appel des syndicats palestiniens qui nous guident, nous avons mis en place un ensemble d’actions depuis octobre. Celles-ci peuvent prendre des formes visibles et publiques, mais impliquent également un travail de fond qui est moins visible, mais tout aussi important.

Faire connaître l’appel des syndicats palestiniens

Dans les premières semaines et les premiers mois de la campagne, notre préoccupation première a été de faire connaître la campagne en France, à la fois aux syndicats et au grand public.

Grâce à son communiqué daté du 26 octobre 2023, Émancipation a été la première organisation syndicale en France à soutenir officiellement l’appel des syndicats palestiniens. Par la suite, l’action de plusieurs membres d’Émancipation a permis des prises de position du SNES et de la FSU, suivies par d’autres syndicats enseignants.

Par la suite, il nous a fallu trouver des moyens de faire connaître la campagne au grand public. Dans les manifestations de solidarité avec la Palestine, nous avons tracté des milliers d’exemplaires de l’appel des syndicats palestiniens. Si nous n’avons obtenu que peu de réaction des organisations syndicales et politiques dans un premier temps, dès nos premières participations aux manifestations, des centaines de personnes, en particulier des quartiers populaires, ont afflué sur le stand Stop Arming Israel pour laisser un contact et s’engager. Cette campagne a tout de suite parlé aux publics et obtenu un fort soutien populaire.

Recherche et diffusion d’informations

Lorsque nous nous sommes lancé·es dans la campagne, nous ne savions que très peu de choses sur l’armement en France et sur les ventes d’armes à Israël, mis à part que la France avait vendu pour 200 millions d’euros de matériel à Israël en 10 ans et que Thales et Safran avaient des liens avec Israël. Nous avons commencé à agir et à mener la campagne dans l’urgence, avant d’avoir accès à toutes les informations. Néanmoins, pour convaincre que notre campagne était pertinente et trouver des cibles, il nous a rapidement fallu étayer ces premiers éléments. Nous avons donc commencé à faire des recherches plus systématiques.

Nous avons rapidement constaté que les informations sur le sujet des ventes d’armes étaient peu nombreuses, qu’elles n’étaient pas centralisées et qu’elles étaient difficilement intelligible du grand public. N’étant pas spécialistes nous-mêmes, nous avons tenté de créer les outils pour permettre à d’autres de s’emparer comme nous,du sujet et de se mettre en action.

Nous avons d’abord cartographié les sites des entreprises d’armement liées à Israël sur le territoire français, puis publié un “Guide des entreprises françaises d’armement complices d’Israël”, qui synthétise les principales relations des entreprises françaises d’armement avec Israël, avec des sources et des exemples précis.

Il est important de noter que toutes ces recherches ont été faites par des personnes non-spécialistes de l’armement, avec l’aide des nombreuses personnes qui voulaient s’engager et participer à la campagne sans forcément participer à des actions de terrain. Sur la base de sources publiques, d’articles, de communiqués de presse ou de rapports d’ONG, nous avons pu nous auto-former, comprendre les informations et produire collectivement un travail de qualité.

Des actions de terrain aux portes des entreprises

Dès le début de la campagne, nous avons organisé des actions devant des entreprises d’armement. Elles peuvent prendre deux formes différentes : des rassemblements ponctuels ou actions “coup de poing”, et des opérations de tractages régulières.

Action devant le siège de Safran Electronics&Defense à Malakoff

Les rassemblements devant les sièges d’entreprises et autres actions “coup de poing” permettent de visibiliser la campagne et de stigmatiser les entreprises complices, mais peuvent également perturber leur fonctionnement en bloquant l’arrivée des travailleur·es ou un événement précis. Nous avons par exemple manifesté devant l’AG des actionnaires de Thales, ou encore bloqué pendant plusieurs heures un salon d’aérospatiale (Paris Space Week) ainsi que les entrées du siège de Thales à Meudon. Bien que ces actions représentent une nuisance et un moyen de pression sur les entreprises, elles ne sont pas une fin en soi pour nous : même si c’est l’un des pans les plus visibles de notre activité, cela reste une perturbation ponctuelle.

Mettre en place un lien avec les travailleur·es est moins spectaculaire, mais représente potentiellement un impact plus important sur le long terme. Pour rentrer en contact avec elles et eux, nous nous sommes rendu·es régulièrement aux portes des usines et des bureaux des entreprises d’armement pour distribuer des tracts. Pour chaque action de tractage, nous donnons des rendez-vous publics sur nos réseaux sociaux, et nous prenons le temps d’expliquer la démarche et ses objectifs afin que chacun·e sache quoi faire et comment s’adresser aux travailleur·es. Tout cela rend l’action très abordable, et permet à des personnes aux profils très divers de se mobiliser en allant à la rencontre des travailleur·es, ce qui a été une expérience politique et militante inédite pour de nombreux·ses participant·es.

Grâce au tractage, nous avons pu nouer des liens constructifs avec des travailleur·es et sensibiliser des milliers d’entre eux et elles à la campagne. Nous recevons régulièrement des mails de salarié·es suite à ces interventions. Les directions des entreprises, quant à elles, mettent tout en œuvre pour nous intimider et dissuader les travailleurs de nous parler, ce qui tend à confirmer l’utilité de cette démarche.

Créer du lien avec les syndicats de l’armement

Suite à des rencontres lors des tractages, sur des piquets de grève, ou via des mails ciblés, nous sommes entré·es en contact avec des syndicalistes et des dirigeants syndicaux de plusieurs entreprises d’armement. Nous avons souhaité les rencontrer pour nous présenter, discuter, et trouver un terrain d’entente. Ces prises de contact font partie du travail moins visible, mais tout aussi important de la campagne. Elles nous permettent de mieux comprendre ce qu’il se passe en interne, d’avoir des retours plus précis sur l’impact de nos actions et de nos tractages, de savoir comment réagissent les directions, de confirmer certaines informations.

Cela a également commencé à donner lieu à des prises de positions syndicales, notamment de la CGT STMicroelectronics en mai, de la CGT Nexter-KNDS en juin et plus récemment, en septembre, de la CGT Thales. À la suite de ces rencontres, nous avons également pu participer à des réunions publiques en commun avec des militant·es de SAIF¨et des syndicalistes de ces entreprises, ce qui a permis d’ouvrir de nouvelles perspectives de discussion et d’alliance.

Qu’avons-nous appris au contact des travailleurs et travailleuses de l’armement ?

Dans toutes ces rencontres avec des travailleur·es de l’armement, nous avons beaucoup appris.

Nous avons rencontré des ingénieur·es chez Thales qui vont à toutes les manifestations pour la Palestine, une salariée mariée à un Palestinien, avec toute sa belle-famille à Gaza, impliquée depuis plus de dix ans dans le militantisme propalestinien, qui réfléchissait à se syndiquer en apprenant que les syndicats pouvaient agir. Nous avons rencontré des syndicalistes qui pensaient qu’iels étaient trop isolé·es, qu’iels perdraient le soutien des travailleur·es et deviendraient minoritaires s’iels essayaient de prendre position sur la Palestine ; mais qui découvrent petit à petit qu’en fait ce sujet peut intéresser leurs collègues. Nous échangeons avec des travailleur·es syndiqué·es ou non, qui nous ont contacté·es d’eux/elles même parce que leur employeur a des contrats avec Israël, pour réfléchir ensemble à la meilleure façon de se mobiliser autour de leur entreprise.

En un mot, il y a de nombreux travailleur·es qui peuvent et veulent s’emparer de cette campagne, dans le secteur pourtant très complexe de l’armement, où le syndicalisme est très hiérarchisé et loin d’être radical, où la question de l’usage des armes est encore un tabou et où chaque personne préoccupée par cette question se sent totalement isolée. Nous avons commencé à tisser ces liens, et nous souhaitons désormais essayer de relier ces personnes entre elles pour créer de l’organisation collective et les aider à gagner en capacité à agir.

La campagne Eurosatory

Rassemblement devant le salon Eurosatory à Villepinte

D’avril à juin, nous avons mené campagne contre le salon mondial de l’armement Eurosatory. Depuis novembre et notre première action devant le salon Milipol, nous avions gagné en expérience et compris que l’action coup de poing le jour J ne serait pas forcément ce qui nous permettrait d’impacter le plus fortement cet évènement, ni de porter un coup réel aux organisateurs français et aux vendeurs d’armes israéliens invités.  Nous avions aussi conscience des mesures répressives qui risquaient d’être mises en place en cas de tentative d’action de blocage.

Nous nous sommes donc demandé comment mettre un maximum de pression sur les organisateurs de ce salon (le lobby des vendeurs d’armes français et le ministère des Armées) ; comment impliquer un maximum de monde, dans toute la France ; comment créer une mobilisation populaire et faire de ce salon un sujet qui dépasse le cercle des militant·es aguerri·es, prêt·es à prendre des risques importants et connaissant déjà très bien le sujet ; et surtout, comment obtenir une victoire avant l’ouverture du salon, et donc que faire dans les mois et semaines qui le précédaient.

Nous avons fait le choix de mobiliser autour d’une revendication simple, relativement limitée mais atteignable : “aucune arme israélienne à Eurosatory 2024”. Plus de 180 organisations ont signé l’appel, à la fois des associations, partis politiques et syndicats au niveau national et local. Avec elles, nous avons organisé des actions multiples et diverses : mailing, phoning, rassemblements devant le ministère des armées et les bureaux du lobby de l’armement, réunions publiques, actions en justice…

En parallèle d’Eurosatory, nous avons organisé un contre-salon : “Antisatory, la semaine du désarmement”, avec des débats, ateliers, formations et spectacles autour de thématiques antimilitaristes. Nous avons pu réfléchir collectivement aux liens entre la guerre et le syndicalisme, le féminisme, l’écologie, l’économie… Cela nous a permis d’élargir le sujet, de réunir le public militant et les organisations actives autour de ces questions pour créer du lien. Anti-Satory a été pour nous un temps fort et une expérience très formatrice.

En fin de compte, l’objectif a été atteint : il n’y a eu aucune arme israélienne à Eurosatory 2024. Suite à la pression imposée par la mobilisation, les stands des exposants israéliens ont été interdits par une décision gouvernementale dès le 31 mai. À la suite de ça, une action en justice a été engagée pour faire également interdire totalement l’accès au salon aux représentants des entreprises israéliennes et à leurs intermédiaires potentiels, qui a donné lieu à une victoire au tribunal. La contre-offensive des vendeurs d’armes israéliens leur a permis d’annuler ce jugement en appel et d’obtenir une décision du tribunal de commerce qui prétendait également invalider la première interdiction gouvernementale, mais quoi qu’il en soit, dans les faits, ces retournements intervenus après l’ouverture du salon sont arrivés trop tard, et les stands israéliens n’ont jamais pu être installés.

Le blocage d’Israël a eu un impact mondial, a été une catastrophe du point de vue économique pour les entreprises israéliennes concernées et pour le salon lui-même, et a représenté une perturbation importante des relations diplomatiques entre la France et Israël.

Une première victoire qui en appelle d’autres

En juin, alors que le salon Eurosatory (et la bataille juridique) battait son plein, un article du média d’investigation Disclose révélait que Thales avait vendu des composants de drones à Israël bien après le 7 octobre 2023. Au détour de cet article, nous apprenions que 6 des 8 transpondeurs livrés par le groupe français étaient actuellement bloqués aux douanes françaises. Cette nouvelle n’a donné lieu à aucune annonce ni explication de la part du gouvernement, ni de la part de Thales. Pourtant, elle semble indiquer que les autorités françaises commencent à être embarrassées par leur complicité avec Israël. Suite à cet article, la CGT Thales a récemment adressé une lettre ouverte à sa direction, exigeant l’arrêt total de tout commerce et de toute collaboration avec Israël dans le contexte du risque génocidaire à Gaza. À l’étranger également, en Angleterre, au Canada et même en Allemagne, les autorisations d’exportations d’armes vers Israël ont diminué grâce aux mois de mobilisation des militant·es. Comme l’annulation de la venue des vendeurs d’armes israéliens à Eurosatory, ces victoires nous montrent que notre lutte peut payer. Nous ne mesurons pas toujours directement l’impact de nos actions, mais leur cumul finit par peser. Continuons de nous mobiliser, pour obtenir, à terme, l’arrêt total des achats, ventes et coopération militaires avec Israël !

Isa