L’ampleur du vote (rechazo) contre la nouvelle constitution (62 %) est une terrible désillusion. Quelques mois après la victoire de Boric contre l’extrême droite, on espérait que le Chili allait tourner la page de nombreuses années où le “pinochetisme” s’est maintenu sans Pinochet.
Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Une sous-estimation du pouvoir des médias, ils étaient tous dans le camp du non. Ils ont distillé à grande échelle des fake news sur les dangers de cette constitution. Il y a eu sans doute une erreur de faire voter sur tous les thèmes à la fois. Probablement la plupart de ces thèmes étaient majoritaires séparément.
Enfin, Boric, depuis qu’il est au pouvoir a changé très peu de choses. Du coup, cette nouvelle constitution n’a pas été perçue comme une rupture. Par exemple, alors que le texte reconnaissait les droits du peuple autochtone (les Mapuches), la répression contre eux et elles n’a jamais cessé.
En attendant, l’université et la santé restent réservées aux plus riches et l’avortement reste interdit, sauf cas très rares.