Enseignement & guerre en Ukraine au lycée

C’est une banalité de dire que le déclenchement de la guerre en Ukraine 1 a surpris presque tout le monde : gouvernements, populations… et militant·es. Quand survient un événement qui bouleverse la situation, les enseignant·es sont confronté·es à la question : comment en parler ?

Cette question se pose non seulement car il est normal qu’on en discute sur les lieux de travail, mais aussi car ils et elles côtoient la société et ses interrogations, par le biais des élèves. Nous avions déjà dû discuter et débattre lors de l’assassinat barbare de Samuel Paty, en essayant d’éviter toute instrumentalisation. Ici, la situation est différente, mais la nécessité de faire face à des interrogations, à des angoisses, demeure : dès le lendemain matin du déclenchement de l’invasion, des élèves s’interrogent sur les conséquences pour ce monde où ils et elles vont vivre, et sur les risques de guerre (“Monsieur, serons-nous en guerre avec la Russie ?”) 2.

La situation

Comme lors du meurtre de Samuel Paty, les personnels ont donc été confronté·es à un événement grave, perçu par tout le monde comme ayant des conséquences majeures. Il est à remarquer que l’institution a réagi différemment. Elle a très vite mis en ligne un ensemble de ressources pour aborder ce sujet dans les classes, de qualité d’ailleurs correcte même si disparates 3. Pour le reste, on pourrait dire que les enseignant·es ont été laissé·es à eux/elles-mêmes, ce qui n’est pas plus mal, au vu de ce qui s’était passé après le meurtre de Samuel Paty.

Dans mon lycée, il y a nettement eu le réflexe de la part de certain·es collègues de reporter la tâche de parler de cette guerre avec les élèves… aux enseignant·es d’histoire-géographie (dont je fais partie), comme lors de la rentrée de novembre 2020 après l’assassinat de Samuel Paty. Ces dernier·es n’ayant pas d’attitude homogène sur la question.

Il faut remarquer que, bien entendu, évoquer la guerre en Ukraine dépend fortement du niveau concerné (école, collège, lycée). Même au sein du lycée, il y a des situations très différentes : entre les classes technologiques ayant deux heures d’histoire-géographie par semaine, et les groupes de spécialité 4 “HGGSP” 5 qui ont six heures de cours/ semaine en plus des 3,5 heures de tronc commun… il n’y a pas le même rapport au savoir, ni à la discipline.

Car le choix qui a été fait ici, c’est de ne pas chercher à faire du mauvais commentaire journalistique ou géopolitique 6 sur l’actualité immédiate, mais de remettre cette guerre en perspective. Bien entendu, en l’adaptant aux différentes classes. Et avec des limites évidentes, puisqu’il a fallu bâtir un cours de plusieurs heures (environ 6-7 heures) en quelques jours…

Dernière remarque : pour les classes dites de spécialité, un travail pédagogique peut être relié à deux thèmes étudiés. En première, les élèves travaillent sur “Analyser les dynamiques des puissances internationales”, avec un chapitre sur “Essor et déclin des puissances : un regard historique – La Russie depuis 1991”. En Terminale, un des six thèmes de l’année porte tout bonnement sur “Faire la guerre, faire la paix”. Ayant une classe de spécialité en Première et une en Terminale, il est évident que le travail sur la guerre en Ukraine s’intégrait parfaitement dans leurs programmes et pouvait être abordé de façon plus approfondie.

Des choix pédagogiques à faire

Pour un militant, parler d’une guerre en classe alors qu’elle a lieu sous nos yeux, c’est être confronté à une double difficulté.

Tout d’abord, la société et le monde militant sont traversés de débats sur la guerre en Ukraine. Dans la société française, le soutien explicite au gouvernement russe et à son invasion est marginal (essentiellement quelques courants issus du stalinisme, et quelques “anti-vax” ou admirateurs du docteur Raoult). On ne peut que constater que se mélangent d’une part l’empathie naturelle envers un peuple agressé et martyrisé par une grande puissance, et d’autre part un discours “démocratique” du pouvoir qui couvre en fait un simple et sordide conflit inter-impérialiste entre l’État russe d’une part, les États occidentaux d’autre part. Ce discours martelé dans la presse, les médias… constitue sans doute une version affadie de celui que les militant·es révolutionnaires et pacifistes ont dû affronter en 1914 : l’ennemi n’étant plus l’Allemagne, mais la Russie.

Cette logique politique est génératrice de guerres et de nationalisme. Dans les semaines ayant suivi l’invasion russe, on a assisté à l’imprégnation de la société par un tel discours, allant parfois jusqu’au sommet du grotesque, sur fond de nationalisme antirusse : n’a-t-on pas vu Zelensky prendre la parole au festival de Cannes ? N’a-t-on pas vu la Fédération internationale féline bannir de ses compétitions les chats élevés en Russie ou appartenant à un·e Russe ? ! Cette logique facilite énormément les injonctions à la militarisation de la société (par exemple le Service national universel), la hausse des budgets militaires, et peut être utilisée pour discréditer toute nuance, renvoyée à un supposé soutien à Poutine (de même que les opposant·es à la guerre de 1914-1918 étaient villipendé·es comme des agents de l’impérialisme étranger, auquel s’opposait l’impérialisme “démocratique”). Bref, elle prépare une évolution réactionnaire et des attaques contre les droits sociaux et démocratiques, comme toujours au nom de la “défense de notre nation démocratique”.

On ne peut que déplorer que certains courants révolutionnaires s’intègrent de fait dans cette logique, en réclamant des pays occidentaux qu’ils aillent plus loin dans l’implication, l’envoi d’armes, etc. 7. Le tout au nom de la lutte contre le “campisme” (voir dessous).

À propos du “campisme”

Terme pendant longtemps confiné, utilisé presque exclusivement dans certains courants trotskystes, la notion de “campisme” connaît un certain succès dans les milieux militants. Initialement, il désignait une attitude consistant à prendre systématiquement le parti de forces opposées à une puissance donnée (exemple : les États-Unis), même quand elles sont très réactionnaires (exemple : l’État russe). En ce sens, le “campisme” est quelque chose de tout à fait erroné. Sauf que certain.es militant.es l’utilisent maintenant dans un sens vicié, en oubliant qu’il n’y a pas que le parti pris systématique en faveur de l’impérialisme russe qui existe : son inverse existe aussi. De fait, aujourd’hui on qualifie souvent quelqu’un de “campiste” tout simplement quand il critique notre propre ralliement à un État contre l’autre. Ainsi, même les pacifistes ou ceux/celles qui refusent de s’aligner sur un impérialisme sont qualifié.es de “campistes” par une partie de l’extrême-gauche, qui reprend ainsi – en le modernisant – le vieux schéma de la dénonciation des “agents de l’étranger”.

Cela, c’est la première difficulté : montrer la logique meurtrière de l’impérialisme russe, la légitimité de la résistance ukrainienne (elle-même traversée de contradictions) sans de ce fait légitimer les discours des impérialismes “démocratiques” occidentaux. Ici, en France, cela implique de ne pas se laisser emporter par le discours nationaliste des impérialismes “démocratiques”, et de montrer le rôle des autres impérialismes.

Mais vient aussi la seconde difficulté : comment aborder tout cela, cette nécessité de la prise de distance critique, qui ne saurait être de l’indifférence, avec des adolescent·es ? On notera que c’est un vieux débat, depuis les origines du syndicalisme enseignant : faut-il en quelque sorte opposer un contre-discours au discours idéologique de l’État en histoire-géographie (“enseignement de classe”), ou y opposer un discours rationnel qui donne les armes intellectuelles pour déconstruire les mythes idéologiques de la société capitaliste (“enseignement rationnel”). Le choix qui a été fait ici, est celui du second terme de l’alternative : ne pas prendre parti, mais donner des éléments de compréhension.

Entrée en matière

On le devinera sans peine, aborder la question de la guerre en Ukraine est plus délicat que de parler de l’Empire byzantin au Moyen-Âge. Dans le travail pédagogique effectué, l’introduction doit donc poser très clairement les objectifs et limites du cours.

Tout d’abord, montrer que l’enseignant·e n’a pas vocation ni compétence à prévoir l’avenir, mais expliquer le passé et le présent. Ensuite, il n’est pas là pour prendre parti pour l’un ou l’autre des deux États ; son rôle est de fournir des éléments de compréhension pour répondre à la question : “Pourquoi cette guerre ?”.

Bien entendu, ce n’est pas si simple, car dans la réalité les élèves se posent des questions sur l’avenir, et le cas échéant ont un avis, et bien entendu ont parfois d’autant plus envie de connaître le point de vue de l’enseignant·e quand celui ou celle-ci dit qu’il/elle ne le donnera pas !

Du coup, je suis poussé à le donner, en expliquant deux choses. La première, c’est que les peuples eux-mêmes sont spontanément portés vers la paix plutôt que vers la guerre, et que ce sont les gouvernements qui déclenchent les guerres : il ne faut pas compter sur les gouvernements pour résoudre ces problèmes, il faut compter sur les mobilisations des peuples dans le monde. C’est au final le principal enjeu : montrer qu’il ne faut pas assimiler les peuples et leurs dirigeant·es, et que les guerres ne sont pas faites dans l’intérêt des peuples mais dans celui d’une minorité sociale.

La seconde, c’est que dans toute guerre moderne 8 la propagande de guerre est présente dans les deux camps. De ce point de vue, le livre de la militante pacifiste (et puisque pacifiste, gageons-le, bientôt accusée d’être une agente de Poutine) Anne Morelli, Principes élémentaires de la propagande de guerre, est d’une grande aide. En effet, il décrypte les arguments présents dans tout conflit. Ils sont au nombre de dix, sont très clairs même pour des élèves, peuvent facilement être projetés au tableau et permettre une discussion (et une comparaison avec d’autres guerres) :

  • 1. Nous ne voulons pas la guerre.
  • 2. Le camp adverse est le seul responsable de la guerre.
  • 3. L’ennemi a le visage du diable.
  • 4. C’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers.
  • 5. L’ennemi provoque sciemment des atrocités ; si nous commettons des bavures, c’est involontairement.
  • 6. L’ennemi utilise des armes non autorisées.
  • 7. Nous subissons très peu de pertes ; les pertes de l’ennemi sont énormes.
  • 8. Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause.
  • 9. Notre cause a un caractère sacré.
  • 10. Ceux qui mettent en doute la propagande sont des traîtres.

Une fois cela présenté, il convient de nuancer avec deux rappels. Tout d’abord, montrer que cela ne signifie pas que les deux États soient à renvoyer dos à dos : il y a bien un État agresseur, qui utilise de manière encore plus massive la propagande de guerre. Ensuite, rappeler un autre fait : la propagande n’est pas toujours une pure affabulation, elle peut partir d’un fait exact pour construire un raisonnement mensonger. Exemple : la référence récurrente des médias russes et de Poutine au nazisme en Ukraine ; elle part d’éléments exacts (les milices d’extrême droite, l’occultation partielle de la mémoire de la Shoah), pour aboutir à des généralisations mensongères.

Et voici le plan en trois parties !

Il ne s’agit pas de sacrifier au fétiche d’un plan en trois parties, mais en l’occurrence il m’a semblé le plus pratique.

C’est un plan plutôt historique, là où l’enseignant·e a le plus de choses à apporter pour prendre de la distance face aux différents discours des États.

Il prend une forme chronologique, en utilisant massivement des cartes (soit projetées, soit incluses dans des documentaires). La première partie part du Moyen-Âge, pour aller jusqu’au XIXe siècle. Elle a pour objectifs de montrer deux choses. Tout d’abord que l’histoire est un enjeu politique, elle peut être un enjeu idéologique de légitimation. On partira donc de la question de la principauté de Kiev (le “Rus’ de Kiev”) du IXe siècle, avec une question en apparence provocante dans ce contexte : “L’Ukraine a-t-elle créé la Russie ?”. Sans trancher le débat historiographique, on montrera que les deux États s’en servent comme outil de légitimation : soit pour justifier l’existence d’une Ukraine indépendante, soit pour la nier. On peut utiliser deux documents : le symbole de l’Ukraine (armoiries de la principauté de Kiev, qui se retrouve aujourd’hui pour l’Ukraine moderne), le discours de Poutine lors de l’annexion de la Crimée qui laisse clairement entrevoir l’idée que l’Ukraine fait partie de la Russie… et peut préfigurer en quelque sorte l’agression actuelle (taper sur Internet “discours Poutine 18 mars 2014” pour retrouver le discours en question). Second chose à mettre en évidence : de longue date, la zone de l’Ukraine est un enjeu de conquête pour l’État russe, notamment pour permettre le contrôle de la mer Noire.

La seconde partie est centrée sur les XIXe et XXe siècles : l’apparition de l’Ukraine moderne, son appartenance à l’URSS jusqu’en 1991. C’est la partie la plus difficile à traiter, la plus complexe du fait de nombreuses notions politiques, et de la succession parfois rapide d’événements. Elle commence par montrer l’émergence de deux nationalismes modernes et opposés (l’ukrainien et le “grand-russe”), en montrant qu’ils sont tous les deux réactionnaires et antisémites (… et que les deux nationalismes actuels en sont la continuation). La période de la révolution russe et de la guerre civile en Ukraine est difficile à traiter : différentes armées (et pas deux) s’affrontent, avec des projets de société différents mais aussi des différences sur la question nationale ukrainienne. Pour le traiter, on présente un tableau (avec nom des armées, de leurs dirigeants connus) à double entrée, tout en rappelant aussi les nombreuses interventions étrangères. Voici un schéma pour le synthétiser.

 Pour l’indépendanceContre l’indépendance
Pour l’antisémitismeArmée “verte” (nationalistes) Dirigeant : Simon PetliouraArmée “blanche” (monarchistes) Dirigeant : Anton Denikine
Pour l’égalité entre peuplesArmée “noire” (anarchistes) Dirigeant : Nestor MakhnoArmée « rouge » (communistes) Dirigeant : Léon Trotsky
En Ukraine, un mouvement libertaire puissant au début du XXe siècle

On peut aussi faire étudier par les élèves la chanson anarchiste “Makhnovtchina” qui présente la complexité des différentes forces présentes en Ukraine 9. Le choix est de montrer que les deux nationalismes actuels, le grand-russe (qui donc n’a rien à voir avec un quelconque communisme, contrairement aux discours actuels sur “la reconstitution de l’URSS”) et l’ukrainien, sont les héritiers directs de cette époque.

La suite de la seconde partie, étudie la complexité de la situation de l’Ukraine pendant la période soviétique. La vraie origine de l’État ukrainien moderne, ce sont les bolcheviques : Poutine l’a clairement énoncé (pour s’y opposer), l’État ukrainien et les impérialismes occidentaux l’“oublient” consciencieusement car cela ne cadre pas avec leur discours global. En même temps, l’Ukraine subit la grande famine nommée “Holodomor” dans les années 1930. En même temps aussi, elle est bien intégrée dans l’URSS après 1945… la Seconde guerre mondiale est un moment important à étudier, car il s’agit de montrer un des ressorts de la propagande de guerre : utiliser des faits réels pour bâtir un discours fallacieux. Ainsi la question de l’antisémitisme, de la création d’un État ukrainien collaborationniste qui participe pleinement à la Shoah, d’une opposition entre l’Ouest du pays (où l’extrême droite nationaliste est collaborationniste) et l’Est (où la résistance des partisans est très implantée, et par ailleurs souvent russophone) est soulevée, pour montrer pourquoi le pouvoir russe parle de “dénazification” : il fait référence à un passé réel, mais de façon tordue et biaisée. Il s’agit là encore de montrer l’enjeu des instrumentalisations de l’histoire.

La dernière partie est plus simple : l’Ukraine et la Russie depuis 1991. Deux idées centrales doivent émerger : d’une part, la rivalité renaissante des impérialismes (américain avec ses alliées de l’OTAN d’une part, russe d’autre part), la réaffirmation de la puissance de l’État russe notamment depuis les années 2000 avec le pouvoir poutinien. Cela se traite avec une carte montrant l’extension de l’OTAN, et les interventions militaires russes à l’étranger : l’Ukraine est un enjeu de rivalités.

Seconde idée centrale : depuis les années 2000 émergent des révoltes populaires dans différents pays parfois issus de l’URSS, les “révolutions de couleur” puis les révoltes des années 2010… jusqu’à celle du Kazakhstan quelques semaines avant l’invasion de l’Ukraine (il est facile de retrouver des extraits de journaux télévisés ou de documentaires à ce sujet). Il s’agit de montrer que souvent ces révoltes populaires partent de la critique d’un pouvoir lié à des oligarques, perçu comme autoritaire et corrompu… et que cela est perçu comme une menace par le régime de Poutine, qui craint en fait pour son existence. D’où certaines de ses interventions militaires. On peut terminer cette partie en prenant le cas ukrainien : la révolte populaire de 2014, la sécession de l’Est et l’annexion de la Crimée (on reprend les éléments de cours de la partie précédente).

La conclusion du cours se refuse à faire une quelconque prévision : l’avenir n’est jamais écrit. En revanche, on rappelle les trois éléments principaux permettant de comprendre le conflit et son impact international : la volonté ancienne de l’État russe de contrôler cette zone proche de la mer Noire, les rivalités inter-impérialistes depuis les années 1990 qui en font un enjeu, la crainte du régime de Poutine que les révoltes se produisant dans les pays proches ne finissent par le toucher.

Bilan et limites

Comme dit précédemment, ce travail pédagogique a été improvisé en quelques jours, après le déclenchement de l’invasion le 24 février. Il souffre ainsi de défauts (par exemple pour trouver des documents pertinents, notamment des cartes appropriées), en revanche il se situe au cœur de l’actualité.

Globalement il a été apprécié des élèves par sa dimension explicative, même s’il a entraîné quelques débats. Il faut toutefois noter que les réactions face à la guerre, au bout de quelques semaines, ont été assez diverses. Certain·es élèves suivaient la guerre avec attention, d’autres ont avoué ne plus trop la suivre : soit par l’impression que “c’est toujours la même chose”, soit parce qu’ils/elles trouvaient trop pénible de suivre chaque jour des récits de destructions, mauvais traitements des êtres humains, massacres, etc.

La seconde partie, centrée sur les nationalismes et la complexité de l’histoire de l’Ukraine à partir de la révolution russe, a été la plus difficile à faire comprendre, et a moins marqué les élèves.

Par ailleurs, la relative improvisation du cours n’a pas permis de le travailler de manière plus fine, en intégrant une dimension pacifiste autre que généraliste. Ce problème s’articule avec un autre, qui prend encore plus d’importance avec la volonté de Macron de faire monter en puissance le SNU : quel pacifisme et quel antimilitarisme au quotidien, sur les lieux d’enseignement et de travail ?

Quentin Dauphiné

  1. Pour être clair : c’est une invasion militaire. L’expression “guerre en Ukraine” dans la suite de l’article est utilisée en ce sens. ↩︎
  2. Interrogation émanant d’élèves de lycée, et auquel je réponds : “pas forcément, car nous n’avons pas d’alliance militaire avec l’Ukraine” ; entrée en matière qui peut permettre de montrer le rôle néfaste des alliances militaires, des blocs. ↩︎
  3. Le SNUipp aussi a produit une page avec des ressources pour aborder la question avec des élèves de l’école primaire. ↩︎
  4. Produit de la contre-réforme du lycée, les “spécialités” constituent un bloc horaire important dans une matière, qui détermine l’orientation post-bac. ↩︎
  5. HGGSP = Histoire, Géographie, Science politique, Géopolitique… les inspections disciplinaires ont-elles lancé un concours pour savoir qui aurait l’intitulé le plus long et incompréhensible ? ↩︎
  6. On a dans les médias, ces dernières semaines, une génération spontanée de spécialistes de géopolitique de l’Europe de l’Est et de l’armée russe, avec presque toujours le même discours… et quand on regarde de près, souvent des liens étroits avec le ministère des Armées. ↩︎
  7. De tels débats ont traversé la réunion d’avril 2022 à Dijon, du Réseau syndical international de solidarité et de luttes. Celui-ci a condamné sans ambiguïté l’invasion de Poutine, mais aussi réaffirmé son refus des impérialismes et de leurs guerres. ↩︎
  8. Le programme de Terminale amène à montrer que les guerres ont pris des formes et des objectifs divers suivant les époques. ↩︎
  9. Les paroles peuvent facilement se trouver sur Internet. ↩︎