Le monde sait et il ne fait rien ou très peu. Les pays arabes ont discuté et il n’en est rien sorti. Des milliers de camions aux portes de Gaza sont bloqués. Au mépris, une fois de plus, du droit international, Israël exige que la population vienne quémander la nourriture pour survivre.
En France, une justice d’abattage continue de condamner pour “apologie du terrorisme” tous ceux et celles qui ont dit publiquement qui sont les victimes et qui sont les bourreaux.
Toute petite lueur : pour la première fois dans les manifestations contre Netanyahou, des manifestant·es ont brandi les photos des enfants assassinés.
Alors certain·es, en Israël ou en France ont des états d’âme. Iels savent qu’iels ont permis le génocide en reprenant la version israélienne du 7 octobre et en acceptant sans broncher les appels aux meurtres de femmes et d’enfants.
Ce qu’a dit de cette “gauche ” en Israël, c’est “on tue, on pleure”. On s’en fout de leurs états d’âme. Ce qu’on attend d’Horvilleur, Sinclair ou Sfar, c’est qu’iels appellent un chat un chat. C’est qu’iels exigent le retrait israélien de Gaza et l’entrée de l’aide humanitaire. C’est qu’iels considèrent Netanyahou et ses acolytes comme des fascistes et des assassins.
Le gouvernement français a les mêmes états d’âme. Il a peur d’être traîné en justice pour complicité de génocide comme il se murmure qu’il puisse l’être pour ce qu’il a fait au Rwanda. Convoquée au Quai d’Orsay, une délégation de solidaires français a pu mesurer l’étendue de ces “états d’âme” : la France ne peut pas sanctionner Israël “parce qu’il faut garder des leviers ” (??). Elle ne vend à Israël que des composants d’armes “défensives” (??). Elle a laissé passer l’avion de Netanyahou parce que “rien dans la loi ne permettait de l’arrêter” !!