Le Président Duque a promu une “réforme fiscale” qui exonère d’impôts les plus riches et entend faire payer la “crise” par les classes populaires.
Dès le 28 avril, la population est descendue massivement dans la rue. Elle a obtenu le retrait du projet et la démission du ministre des finances. Mais l’ampleur de la répression en dit long sur cet État : 37 mort·es et plus de 800 arrestations en une semaine. On dénombre des centaines de cas de violences policières et de viols dans les commissariats.
Mais Bolsonaro a d’autres priorités. Sa police a donné l’assaut dans le bidonville de Jacarezinho à Rio. Bilan : au moins 29 mort·es. “L’État ici, il rentre, il tue et il repart” a expliqué une habitante.
La mobilisation contre Bolsonaro s’amplifie dans le pays. Le 14 mai, anniversaire de l’abolition de l’esclavage (qui fut très tardive au Brésil, en 1888), des milliers de manifestant·es ont défilé contre le racisme et les violences policières.
En Europe, Amazon avait trouvé le moyen de ne pas payer d’impôts, en déclarant toutes ses activités au Luxembourg. En 2017, Bruxelles avait intimé l’ordre au Luxembourg de percevoir 250 millions d’impôts. Amazon et Luxembourg ont fait appel et cet impôt a été annulé. Amazon Europe a déclaré avoir perdu de l’argent en 2020. C’est beau la comptabilité et c’est beau la justice européenne !
La droite vient de remporter un triomphe électoral aux élections régionales à Madrid et Pablo Iglesias, le dirigeant historique de Podemos, quitte la vie politique.
Après l’explosion en plein vol de Syriza en Grèce, la gauche européenne qui s’était engagée à combattre le libéralisme se retrouve bien affaiblie.
D’autre part, le Maroc a été chargé par l’Union Européenne de retenir sur son territoire les migrant·es cherchant à gagner l’Europe, ce que sa police fait habituellement avec beaucoup de zèle et d’inhumanité, sans oublier le racisme contre les Noir·es. Furieux que l’Espagne ait accepté d’hospitaliser un dirigeant du Polisario, le Maroc a ouvert sa frontière et des milliers de migrant·es (en majorité marocain·es) sont arrivé·es dans l’enclave espagnole de Ceuta.
À cette occasion, les images d’une volontaire espagnole de la Croix-Rouge réconfortant un réfugié sénégalais épuisé et désespéré, ont déchaîné sur Internet une haine raciste décomplexée. On vit une époque formidable.
La décision de ne plus exporter les vaccins s’est révélée tardive et inefficace, vu le manque de structures hospitalières.
Modi n’a apporté aucun secours, ni médical, ni économique, à des pauvres dont les conditions de vie précaires ont favorisé la contagion. Il les a juste enfermé·es et réprimé·es. Le confinement a été essentiellement punitif.
Des élections provinciales viennent d’avoir lieu dans plusieurs États de l’Union Indienne. Le parti de Modi a reculé, mais il est loin d’être complètement défait malgré sa gestion catastrophique.