Il est désormais établi que les moyens que le contre-terrorisme met en œuvre – notamment les bombardements aériens et la torture, dont la pratique est pourtant dénoncée officiellement par les États mêmes qui en font usage – contribuent à nourrir la violence “terroriste”. L’auteur explique comment les violences commises par les professionnel.les de la guerre de l’espace euro-atlantique sont rendues “légitimes”, comment les “dégâts collatéraux” (populations frappées par ce contre-terrorisme) sont tenus cachés. Livrant une enquête magistrale sur les discours et pratiques de la guerre contre le terrorisme, Mathias Delori met au jour la manière dont les sociétés libérales, sans déshumaniser totalement les victimes des guerres qu’elles mènent, hiérarchisent incessamment la valeur des vies humaines.
Ce que vaut une vie théorie de la violence libérale, Mathias Delori, éditions Amsterdam, mars 2021, 300 p., 20 €.