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À scolarité exceptionnelle, mesure exceptionnelle

Nous publions ici la motion adoptée en heure d’information syndicale avec le soutien des sections Snes et CGT Éduc’action du lycée Charlotte Delbo (77).

Face à la mobilisation des élèves, le Ministère a commencé à reculer. Les mesures annoncées hier soir sont cependant insuffisantes : la prise en compte de la meilleure des deux notes entre le contrôle continu et les épreuves terminales ne garantit pas qu’aucun·e élève ne sera empêché·e d’avoir son bac en raison du Covid.

  • La note de contrôle continu, qui correspond à la moyenne annuelle, lisse les résultats des élèves en ne tenant pas compte de leur progression : un·e élève qui a eu 7 au premier trimestre, 9 au deuxième et 11 au troisième se retrouvera avec 9 en contrôle continu alors qu’il n’y a aucune raison qu’elle ou il n’ait pas eu son bac dans des conditions normales !
  • Les épreuves terminales, même avec quelques sujets en plus, ne garantissent pas que tou·tes les élèves auront à leur disposition des sujets traitables. Dans les lycées qui ont mis en place des cours en demi-groupes pour des raisons sanitaires, les programmes ne pourront pas être traités dans leur totalité, et comme il n’y a pas d’ordre dans les programmes de français et de philosophie, il n’y a aucune manière d’empêcher que des sujets nationaux portent sur des notions qui n’auront pas été étudiées. Stress lié à la mise en place de la réforme Blanquer et à son impréparation par le Ministère, confinement, enseignement à distance, absence d’enseignant·es en raison de la pandémie, inégalités entre les lycées dans la mise en place des cours en demi-groupes, classes en éviction pour des raisons sanitaires, reconfinement, retour de l’enseignement à distance et annonces au dernier moment du Ministère changeant une fois de plus les règles de l’examen… : nos élèves ont connu une scolarité particulièrement éprouvante depuis deux ans.

À scolarité exceptionnelle, mesure exceptionnelle : nous demandons cette année que le baccalauréat soit validé pour la totalité des élèves. C’est la seule manière de rétablir l’égalité après le chaos qu’a de nouveau été cette année, où le Ministère n’a cessé de renvoyer le traitement des problèmes aux adaptations locales, quitte à désorganiser l’unité du service public d’éducation.

Nous continuons également à demander l’abrogation des réformes Blanquer, dont nous avons éprouvé depuis deux ans les conséquences désastreuses d’un point de vue pédagogique comme sanitaire : stress permanent des élèves dont chaque note compte pour le bac, brassage continuel des élèves dans les cours de spécialités, augmentation du nombre d’élèves par classe, suppression de classes (en deux ans, nous serons passé dans notre lycée de cinq classes de Terminale Générale à trois pour le même nombre d’élèves accueilli·es !).

Dammartin-en-Goële, le 06/05/2021