L’Islande, la nuit du solstice d’hiver, une énorme tempête se prépare… c’est le cadre qu’a choisi pour son dernier roman l’écrivaine islandaise déjà bien connue et appréciée pour ses titres précédents Rosa candida, L’Embellie, Miss Islande, Ör. La narratrice Dyja issue d’une lignée de sage-femmes, est, elle-même, “mère de lumière”. Elle a aidé à mettre au monde son 1922ème bébé. Rentré chez elle, l’appartement hérité de sa tante Fifa, elle se replonge dans les manuscrits de l’arrière-grand-mère, déjà “accoucheuse de lumière”. Des réflexions sur la naissance, la fragilité des êtres humains à cet instant, leur développement souvent destructeur peu respectueux de la nature, et leur prise de conscience peu avant leur mort s’égrènent au fil des chapitres. De la délicatesse et de l’humour émaillent ce roman, avec la présence d’un voisin, un touriste venu d’Australie pour voir l’aurore boréale, et d’un électricien récemment devenu père qui broie du noir. Un roman lumineux.
La vérité sur la lumière, Audur Ava Ólafsdóttir, traduit par Éric Boury, éditions Zulma, 2021, 224 p. 20,50 €.