Après une vingtaine d’années au pouvoir, Erdogan se retrouve clairement minoritaire dans l’opinion. Non seulement son parti perd encore du terrain à Istanbul, Ankara et Izmir mais la plupart des grandes villes lui échappent dont Bursa, Adana et Antalya. C’est le parti “kémaliste” CHP, fondateur de la république il y a un siècle, qui profite de cette désaffection. Au Kurdistan, c’est le HDP (considéré comme le représentant politique du PKK) qui est en tête. Erdogan essaie d’invalider le nouveau maire de la ville de Van.
Il serait faux de se réjouir trop tôt. Erdogan contrôle toujours l’entièreté de l’appareil d’État. Son armée intervient dans de nombreux pays et des milliers d’opposant·es croupissent en prison.