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Les partisan·es de Bolsonaro ont tenté à Brasilia ce que ceux et celles de Trump avaient tenté à Washington il y a deux ans. Il y avait aussi une certaine ressemblance avec la marche sur Rome, il y a un siècle. Il n’y a aucun doute sur le fait que le rapport de force militaire était en leur faveur. Sur les 17 généraux les plus gradés du pays, 14 sont des partisans affirmés de Bolsonaro (qui avait choisi prudemment de ne pas être là). L’armée a eu de nombreux ministères clés dans la dernière période. Et (comme en France), la police est gangrenée par l’extrême droite. Le coup d’État a échoué parce qu’il n’y avait pas de projet politique derrière. La bourgeoisie brésilienne, qui contrôle le Parlement et la plupart des États, n’a pas suivi.

La riposte de Lula, qui a fait arrêter quelques instigateurs de ce putsch et a limogé le chef de l’armée, peut donner espoir. Mais d’entrée, son pouvoir est surveillé et très limité. Le fascisme recule, mais il est loin d’être vaincu.