Au Reichstag à Berlin, ouverture de la “conférence des trois Internationales”. Trois organisations internationales se revendiquant du socialisme existent : l’Internationale socialiste, l’Internationale communiste et l’Internationale “deux et demi” (voir almanach de notre numéro de décembre), de taille plus modeste. C’est la première fois qu’une telle rencontre a lieu, après moult discussions préparatoires. Les deux principales Internationales ne se situent pas dans la perspective d’une réunification, néanmoins dans les classes ouvrières d’Europe il y a une envie d’unité. L’Internationale communiste, récemment gagnée à la tactique du “Front unique”, propose des campagnes communes : sur la journée de huit heures, le chômage, la défense de la Révolution russe… de son côté, l’Internationale socialiste se focalise surtout sur un préalable : s’il veut une action commune, le gouvernement soviétique doit donner des garanties sur les droits des militant·es socialistes réprimé·es en Russie. Un compromis est finalement trouvé, un “comité permanent” avec des représentant·es des trois Internationales est mis en place pour envisager des actions communes le 1er mai.