L’assassinat de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh et les violences de la police contre la foule venue aux obsèques ont soulevé dans le monde entier une vague de protestations que l’occupant n’avait pas anticipées. Même les alliés traditionnels de l’apartheid israélien (la France, l’Union Européenne, Joe Biden, Antonio Guterres…) ont exprimé leur “préoccupation” ou leur “consternation”. Rien de plus. Aucune sanction, c’est réservé à la Russie, l’Iran ou le Venezuela.
Pourtant l’armée israélienne a tué plus de 50 journalistes. Elle continue de s’attaquer aux enfants. Elle a lancé un assaut contre le camp de réfugié·es de Jénine. Elle vient d’assassiner le frère de Zakaria Zubeidi, grande figure de ce camp pendant le massacre de 2002 et qui est un des six évadés de la prison de Gilboa. Malgré cela, la prétendue “gauche sioniste” participe toujours au gouvernement Bennett et les régimes féodaux arabes qui ont signé avec Israël les “accords d’Abraham” ne subissent pas une pression suffisante pour revenir sur ces accords.
Il n’y a bien sûr rien à attendre de la “justice” israélienne qui avalise toujours les lois coloniales. La Cour Suprême israélienne vient d’avaliser l’expulsion de 1200 villageois·es de Masafer Yatta, dans le sud de la Cisjordanie. Leurs terres situées en bordure du désert, vont être transformées… en champ de tirs, il faut bien que “l’armée la plus morale du monde”, comme elle aime à se nommer, puisse s’entraîner.