Soixante années se sont écoulées depuis la fin de la guerre d’Algérie ; adolescente à l’époque, il me semble n’avoir jamais entendu prononcer le mot “guerre” dans un milieu familial non militant, alors qu’on avait parlé de “guerre d’Indochine”, et que le mot avait été prononcé brièvement lors de la nationalisation du canal de Suez par Nasser. Pourtant un jeune voisin, appelé du contingent, était mort là-bas. Il a fallu des décennies pour que les langues se délient, pour que paraissent des témoignages de tous ordres sur cette guerre coloniale. Malgré le rapport Stora et la commémoration des accords d’Évian,
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