Clara Zetkin ouvre le 4e congrès de l’Internationale communiste. Ce congrès est souvent considéré, notamment par les trotskistes, comme un tournant dans l’histoire de l’Internationale. Outre que Lénine, grande autorité morale, n’est plus là, c’est le dernier congrès annuel et le dernier congrès avant la stalinisation. De plus, l’Internationale commence à passer au second plan pour une partie des dirigeants bolcheviques, qui préparent la lutte pour le pouvoir dans le PCUS. La situation internationale devient plus difficile, avec la décrue des mouvements révolutionnaires. Le congrès se penche sur la question des luttes unitaires (le “front unique”, d’ailleurs contesté par le parti italien dirigé par Bordiga), et de la stratégie pour abattre les gouvernements bourgeois. Les délégations sont encore importantes et vivantes, axées sur la jeunesse et les militant·es agissant dans les syndicats ; elles font apparaître un mouvement communiste international très diversifié voire hétérogène (exemple : 20 % de femmes dans le parti tchécoslovaque… et 2 % pour le parti français !).