Pour le Réseau éco-syndicaliste, les luttes sociales sont convergentes avec celles pour l’environnement. Et réciproquement ; les mobilisations écologiques partent des conditions de travail et de vie de tou·tes celles et ceux qui sont exploité·es.
Les augmentations des prix de l’alimentation, de l’énergie doivent être immédiatement prises en compte par des augmentations des salaires, des pensions et des minima sociaux d’au moins le niveau de l’inflation.
Mais nous devons aussi nous battre pour une alimentation saine, locale, non liée à l’agro-industrie polluante qui épuise les sols et les réserves d’eau, et contre le nucléaire et les énergies fossiles qui dépossèdent les travailleur·euses et citoyen·nes de tout contrôle, détruisent la terre et polluent nos corps.
Sachant que le pétrole, le gaz, les industries chimiques et le nucléaire emploient beaucoup de travailleur·euses, nous devons ensemble, salarié·es et usager·es, penser à la reconversion de ces industries. Soutenir aujourd’hui la mobilisation des travailleur·euses de ces secteurs, c’est faciliter demain les réflexions tou·tes ensemble, y compris avec elle/eux, sur ces reconversions.
Il y a de l’indécence à ce que la question de la sobriété soit posée, à celles et ceux qui n’ont pas/plus les moyens de vivre correctement, par les patron·nes des trusts qui n’ont cessé de pousser à l’hyperconsommation sans limites pour doper leur profits. Ce n’est pas plus acceptable de la part des gouvenant·es qui continuent à faire des cadeaux aux capitalistes et qui refusent de limiter les inégalités, qu’iels ont contribué à aggraver, par l’imposition des grandes fortunes ou par la taxation des superprofits (réalisés à la faveur des crises qui ont appauvri l’essentiel de la population : Covid, guerre en Ukraine).
Pour autant, la sobriété s’impose de plus en plus clairement, lorsqu’on voit les ravages des catastrophes environnementales de ces derniers mois. Elle nécessite de revoir simultanément les modes de production et de consommation, en y regardant à deux fois avant de multiplier les acquisitions non essentielles, surtout lorsque leur indice carbone et/ou leur richesse en éléments rares sont importants, en limitant les voyages aériens et en pratiquant le covoiturage, en allant vers la suppression des emballages plastiques…
Mais la sobriété ne suffit pas il faut être offensif vis-à-vis des agressions caractérisées de l’environnement, comme le montre la lutte contre les mégabassines des paysan·nes et des riverain·nes soutenue par les organisations syndicales.
Sur toutes ces questions et bien d’autres rejoignez le Réseau écosyndicaliste : http://contact : eco-syndicalistes@riseup.net