Il serait faux de se réjouir trop tôt. Erdogan contrôle toujours l’entièreté de l’appareil d’État. Son armée intervient dans de nombreux pays et des milliers d’opposant·es croupissent en prison.
Après le massacre de centaines de personnes à l’hôpital al Shifa, les bombardements se poursuivent sur le Sud de la bande de Gaza. L’annonce du désengagement terrestre de l’occupant ne change rien sur le terrain. Le massacre continue. L’autorisation donnée que les femmes et les enfants puissent repartir vers le Nord a été une tromperie de plus. Plusieurs convois ont été bombardés.
Hors de Gaza, c’est la même cruauté. L’écrivain Walid Daqqah est mort en prison. Il était emprisonné depuis 38 ans et souffrait d’un cancer qui n’a pas été soigné. Il a été torturé à plusieurs reprises et les autorités israéliennes refusent de rendre son corps à la famille.
La répression et la criminalisation des trafiquant·es et des usager·es a provoqué une explosion de la criminalité. Le capitalisme réédite l’expérience de la prohibition de l’alcool aux États-Unis avec son cortège de meurtres et de gigantesques fortunes amassées.
L’Allemagne vient de décriminaliser l’usage du cannabis. Il serait temps d’en faire autant. Même si hélas ça ne met pas Darmanin au chômage technique, vu l’ampleur de ses activités.
La réponse iranienne prévenant tout le monde qu’il envoyait des drones sur Israël aura permis à Nétanyahou de recevoir tous les soutiens possibles : les États-Unis, la France, les féodaux arabes. La sacro-sainte “sécurité d’Israël” n’a pas de prix.
Le piège a fonctionné : depuis des décennies, les dirigeants israéliens essaient d’internationaliser la guerre qu’ils mènent contre le peuple palestinien. Dans le cadre d’une guerre régionale, Israël se retrouve à nouveau à la tête du “camp du bien” contre celui du mal. Ne nous laissons pas abuser. La vraie guerre c’est la tentative d’anéantir Gaza.
On touche là une des contradictions du gouvernement de Giorgia Meloni. Elle est arrivée au pouvoir sur un programme ouvertement xénophobe. Mais elle fait tout pour brouiller les accusations contre elle. Elle attaque en diffamation l’historien communiste Luciano Canfora qui l’a traitée de “néonazie dans l’âme”.
Mais Meloni a un double discours sur l’immigration. La situation démographique de l’Italie et la voracité des grands patrons italiens l’obligent à fermer les yeux sur l’immigration et même à régulariser certain·es sans papiers.
À Mayotte, Darmanin récidive en relançant un second Wuanbushu. Avec la même brutalité et la même inefficacité.