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Trop tard pour s’intéresser à Jigal. L’éditeur de pépites noires comme Otsiemi, par exemple, a mis la clé sous le paillasson. Et au moment où ça ferme, on découvre un auteur, Paul Chazen. Le fric ou l’éternité apparait comme un poncif du genre : Socrate, un tueur à la vocation aiguillée (depuis qu’il a décrété : le patronat et moi l’esclave, ça collait pas vraiment. Pire encore, entre le boulot et moi, ça n’a jamais collé.) travaille pour la Famille et il ne demande aucune explication, ne connaît ni les regrets, ni les remords et il empoche. Jusqu’au jour où entre l’Arménien… Il faut aller au-delà de l’histoire pour apprécier ce petit livre de 126 pages dans lequel chaque chapitre s’ouvre par une maxime extraite d’un traité chinois pour l’emporter sur son adversaire : Pour changer de place, renverse la situation. S’enferrer dans la facilité, c’est refuser la réflexion sur le destin et le choix. Car, finalement, la seule chose qui ne changera jamais, c’est que tout change tout le temps.
François Braud
- Paul Chazen, L’éternité ou le fric, Jigal polar, 2022, 126 pages, 17€50 e.
- Pour celles et ceux qui s’intéressent aux sources de la stratégie : http://www.taopratique.fr/wp-content/ uploads/Les_trente-six_strategies.pdf
