En début d’année, la région autonome de Castille et León, codirigée par le Parti Populaire (conservateur) et le parti d’extrême droite Vox, a adopté des mesures “en faveur de la vie”, pour “la promotion de la natalité”. Les femmes qui veulent avorter pourront encore le faire mais tout sera mis en œuvre pour les en dissuader. La première de ces mesures est une aide psycho-sociale à toutes les mères qui en auraient besoin. La seconde s’appelle le “protocole du rythme cardiaque fœtal” copiée sur ce qui est en vigueur en Hongrie, entre la 6ème et la 9ème semaine de grossesse, la troisième mesure consiste à pratiquer des échographies pour voir en temps réel le fœtus. La dernière mesure est de veiller au respect du droit fondamental des professionnel·les de santé à faire jouer leur clause de conscience. De nombreux·ses Espagnol·es ont immédiatement réagi sur les réseaux sociaux pour dénoncer ce retour en arrière et cette espèce de chantage émotionnel envers les femmes et en particulier, celles qui connaissent les conditions de vie les plus précaires. Démonstration est faite encore un fois de ce que l’on sait déjà : dès lors que l’extrême droite s’empare du pouvoir, le droit à l’avortement est fortement menacé.