La désagrégation de l’État a provoqué le développement des gangs. Ceux-ci, qui règnent sans partage dans la capitale Port-au-Prince, ont obtenu la démission du Premier ministre qui gouvernait sans aucune légitimité en voulant s’appuyer sur l’intervention des troupes étrangères. Les précédentes “missions” de l’ONU (MINUHA 1993-96 puis MINUSTAH (2004-17) ont eu des conséquences catastrophiques : corruption, viols, population civile rançonnée…. Plus de deux siècles après la première révolution victorieuse des esclaves, la population haïtienne vit dans l’extrême pauvreté et est sans défense. La seule intervention étrangère qui aurait un sens viserait à s’appuyer sur la société civile. L’ONU n’a jamais fait cela.