Nous publions ci-dessous la version abrégée d’un article de Christian Eyschen, dont la version complète est à lire dans le club de Mediapart, au sujet du livre Laïcité, daiscriminations, racisme, les Professionnels de l’Éducation à l’épreuve.
L’ouvrage de Françoise Lantheaume et Sébastien Urbanski1 fera date, il vient à point nommé pour faire le contre-point des propos racistes, xénophobes, à la solde du gouvernement macroniste, du dénommé Jean-Pierre Obin, auteur de L’école face à l’obscurantisme religieux (éditions Max Milo en 2006) encensé par tout ce que la sphère “officielle” compte de réactionnaires. Ce “nouveau croisé”, Inspecteur général commandité par le gouvernement de Dominique de Villepin, se prend pour Charles Martel en 732 à Poitiers, il n’est jamais vraiment descendu de cheval depuis.
Ses écrits ne sont que ragots et rumeurs, hypocrites et plein de sous-entendus du genre : “Je ne peux les citer, car les gens ont peur de témoigner, mais il y a beaucoup de propos antisémites dans les écoles tenus par des élèves musulmans”. Bien entendu, une telle méthode le dispense de montrer ses preuves. C’est bien commode, même si ce n’est pas très courageux et “franc du collier”.
Sa plume est au service tout entier de la matraque de tous les racistes et xénophobes, “de droite comme de gauche” pour mener des ratonnades, d’abord médiatiques (mais ensuite ?) contre les présumé·es musulman·es qui nous envahissent. Avec lui et bien d‘autres : le Concept précède la Preuve. Le danger, c’est “l’Islamisme qui est dans nos murs et qui nous menace de partout”. C’est un discours de guerre civile.
On voit bien les méthodes de manipulation de l’opinion publique. On déclare à tue-tête que les signalements d’atteintes à la laïcité dans l’École se multiplient dangereusement : 730 signalements ! Rendez-vous compte ma bonne dame, et on oublie de rajouter : sur 12 millions d’élèves. Ce qui quand même donne une autre idée du contexte.
Une étude scientifique menée sur le terrain
Il ne s’agit pas, pour la Libre Pensée et les auteur·es de cet ouvrage remarquable de nier les problèmes de laïcité dans l’École publique (pour notre part, ce qui se passe dans l’enseignement privé relève de la responsabilité de l’Église catholique), mais de tenter de comprendre leur réelle importance, leurs causes et leurs effets, notamment à l’aune de la loi Stasi de 2004.
Au contraire des problèmes des “robinetteries”, (dignes d’un sujet du certificat d’études : sachant qu’il n’y a pas de vague islamiste, comment y faire croire ?), cette étude s’appuie sur 966 interviews d’une heure chacune (un millier d’heures d’enregistrées), soit l’équivalent de 15 000 pages retranscrites, enquêtes menées dans 66 établissements publics et 35 privés. Une véritable enquête sur les faits et leurs interprétations et non des “bruits de couloirs”. Il s’agit là d’un véritable travail d‘enquêtes basées sur les principes de la sociologie. On peut donc en tirer des conclusions salutaires et instructives.
Les intrusions politiques dans l’École publique
Les auteur·es montrent avec précision que le rôle de l’extérieur est fondamental dans la compréhension des problèmes. Un fait discutable arrive à la connaissance de l’extérieur et les médias et certains politiques s’en emparent pour en faire un sujet médiatique et politique qui débouche sur n’importe quoi. Peu importe si c’est vrai ou pas, si la cause est celle-ci ou une autre, la médiatisation à outrance explose le cadre dans lequel les problèmes peuvent être résolus, si problème il y a. La solution alors devient la cause du problème, elle crée de manière artificielle le problème. L’École publique laïque n’est plus un sanctuaire, mais un lieu où l’on fait des sacrifices rituels pour exorciser la population.
Il y a un autre aspect de l’intrusion du “Politique” dans l’École, c’est la manie détestable de s’en servir pour des opérations politiciennes comme les minutes de silence pour tel ou tel évènement, de préférence “bien saignant” et bien clivant. Au lieu de protéger l’École publique de la tourmente extérieure, on l’introduit à gros bouillons. Dès lors, comment s’étonner qu’il puisse y avoir des problèmes que l’on va utiliser pour les sur-médiatiser ? L’intrusion du Politique est le terreau pour créer des incidents, rien de mieux que d’agiter le chiffon rouge devant des jeunes qui sont prompts à réagir sans connaître les codes. Ces “incidents” sont totalement artificiels et montés de toute pièce.
En off, les directeurs d’établissements catholiques se sont glorifiés de dire à certains enquêteurs de ce livre, que cette minute de silence a été l’occasion de faire prier tous les élèves sous la direction d’un prêtre quelle que soit leur religion ou pas.
Pour le coup, c’est vraiment religieux, mais de la part du Pouvoir politique. “Dieu” qui a tout créé, a donc aussi créé le Péché originel. Il peut empêcher Adam et Ève de commettre l’irréparable, non seulement il les laisse faire, mais attise leur tentation. Et il les punit de toute éternité et pour leur descendance aussi pour leur faute qu’il aurait pu empêcher. Curieuse pédagogie d’éducation parentale. C’est très exactement ce que font les différents gouvernements, ils créent artificiellement les problèmes possibles et ensuite répriment les élèves qui sont tombés dans leur panneau, c’est criminel et irresponsable.Avec la raison aggravante que l’on ne peut traiter les élèves comme des adultes, cela renforce le caractère intolérable des provocations gouvernementales.
Il peut y avoir aussi d’autres provocations politiques de l’extérieur, quand les mairies de droite et d’extrême droite veulent imposer les menus avec porc dans les cantines scolaires. Les réactions sont alors inévitables qui se transforment en signalement pour “atteintes à la Laïcité”. Obliger des personnes, et de surcroît des enfants, à manger ce qu’ils ou elles ne veulent pas est une atteinte à leur intégrité et à leur liberté de conscience en formation. Faire manger de la viande à un végétarien est une abomination reconnue, il en est de même pour le porc pour ceux et celles que cela heurte par conviction. Faire cela au nom d’une “laïcité” est encore plus scandaleux, on est alors sûr que l’élève ne sera jamais un chaud partisan de la Laïcité. C’est profondément ignoble et ne peut inspirer que le dégoût le plus profond.
Qu’est-ce que l’enseignement privé ?
Il y a 2 100 établissements hors contrat (loi Debré) et 8 000 sous contrat. 96 % sont catholiques.
Voici les statuts de l’enseignement catholique :
Art. 8 : “Aujourd’hui comme hier, l’Église catholique est engagée dans le service de l’éducation. Elle accomplit ainsi la mission qu’elle a reçue du Christ : travailler à faire connaître la Bonne Nouvelle du Salut…”.
Art. 17 : “Le caractère ecclésial de l’école est inscrit au cœur même de son identité d’institution scolaire”. Cette particularité “pénètre et façonne chaque instant de son action éducative, partie fondamentale de son identité même et point focal de sa mission”.
Art. 23 : L’Évangile est la référence constante des projets éducatifs, car “c’est le Christ qui est […] le fondement du projet éducatif de l’école catholique”.
Art. 41 : Une école au service du projet de Dieu : “L’Église poursuit l’œuvre du Seigneur par l’annonce de la Bonne Nouvelle qui est Jésus-Christ lui-même. C’est dans cette Église que s’inscrit et se comprend l’école catholique : la préoccupation éducative qu’elle porte, et avec elle le souci de la proposition et de l’annonce de la foi, est celle de l’ensemble de la communauté ecclésiale, dans laquelle elle trouve force et soutien”.
Art. 28 : “Comme pasteur de son peuple, l’évêque est le promoteur et le gardien des écoles catholiques dans la portion de l’Église qui lui est confiée”.
Art. 32 : “Une école catholique […] se constitue autour d’un chef d’établissement qui reçoit mission de l’Église”.
Art. 178 : “Une école catholique reçoit sa mission de l’Église, qui est au principe de sa fondation. C’est par l’autorité de tutelle que lui est donnée une existence ecclésiale. Tout établissement catholique d’enseignement relève donc nécessairement d’une autorité de tutelle, mandatée ou agréée par l’évêque du lieu. Aucune école catholique ne saurait s’en dispenser”.
Il y a 300 écoles juives dont 100 sont sous contrat et 90 écoles musulmanes dont 10 sous contrat, et 400 écoles protestantes dont 5 sous contrat.
46 % des parents choisissaient de mettre leurs enfants dans le privé catholique par conviction. Il y a une ghettoïsation par le haut dans le privé et une prolétarisation par le bas dans le public. 99 % des élèves sont de nationalité française.
La participation aux événements religieux est obligatoire pour les collèges et par libre consentement dans les lycées (page 222 de l’ouvrage).
La loi de 2004 sur les signes religieux ne s’applique pas, ni l’obligation d’afficher la Charte de la Laïcité.
Les auteur·es notent que dans les établissements publics leur approche des personnels enseignants a été très libre, alors que dans les établissements privés, c’est la direction qui désignait les “volontaires” pour répondre. Dans d’autres milieux, on appelle cela « l’omerta ».
Distinguer principes et valeurs
Il y a aussi dans cet ouvrage, des comparaisons salutaires avec des écoles d’autres pays qui permettent aussi de discerner les points communs et les différences. Dans ces pays, il s’agit d’abord et avant tout de “tolérance” et non de “laïcité”. Ce qui éclaire, par exemple, toute la fanfare qui est faite en France sur les “valeurs républicaines” et l’on cite : “justice, responsabilité, liberté, égalité, fraternité, solidarité, tolérance, non-discrimination, laïcité, respect, dignité”.
Toutes choses qui ne sont pas sur le même plan. Liberté-Égalité-Fraternité, ne sont pas des valeurs, mais des Principes, qui sont traduits en Droits. La tolérance est une valeur (il faut mieux être tolérant·e qu’intolérant·e), et non un principe, rappelons ce que disait Mirabeau à la tribune de l’Assemblée nationale en 1789, quand est discutée la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen : “La tolérance est le fait du Prince, car il peut ou pas tolérer, alors que l’Égalité en Droit est un principe”. Comment voulez-vous traduire en droit juridique la Tolérance ? Être intolérant n’est pas un délit pénal. Par contre, remettre en cause la Liberté de quelqu’un·e, l’Égalité des Droits d’une personne, la Fraternité par le racisme sont des délits pénaux punis par la Loi.
La Laïcité est un principe politique et juridique d’organisation des Institutions publiques par la mise en œuvre de la neutralité métaphysique qui garantit le respect de la Liberté de conscience, par le principe de Séparation des Églises et de l’État. Ce n’est pas une valeur, la violer est punissable de la Loi, ne pas avoir les mêmes valeurs, non, car cela procède de la Libre opinion de chacun·e.
Mélanger Valeurs et Principes donne un salmigondis où personne ne peut comprendre, faire la part des choses et agir en conséquence. C’est ce qui est voulu par le verbiage des “valeurs républicaines”, plus personne n’y comprend rien et c’est le Pouvoir qui décide et qui tranche. Le libre entendement des citoyens et citoyennes n’a alors plus cours. Ce n’est plus la conviction individuelle, c’est la contrainte étatique.
Qu’est-ce qu’une atteinte à la Laïcité ?
Rappelons que cela peut entrainer un signalement à l’administration et alors le Ministère de l’Éducation nationale l’enregistre comme tel et communique avec grands renforts de fracas dans la sphère médiatique.
On s’aperçoit au fil des interviews que c’est l’arbitraire le plus absolu dans ces classements.
Quelques exemples :
– Un élève n’a pas fait son devoir, il évoque pour éviter une sanction que c’est le ramadan. L’affaire prend alors un tour “religieux”, alors que ce n’est qu’une ruse d’un adolescent qui a un poil dans la main. Cela peut dégénérer très vite. La solution trouvée peut conduire à créer un problème de manière artificielle. Tout dépend comment cela est traité dans l’établissement.
– Des élèves parlent de manière provocante, comme des jeunes un peu stupides, en employant des expressions comme “Allez, fais pas ton Juif, donne-moi ton stylo”, ou “Inch Allah”. Les Inquisiteurs qui s‘offusquent ne verront rien, par contre, comme atteinte à la laïcité dans des expressions comme “Nom de Dieu”, ou “Mon Dieu”.
– Une étudiante (voilée nécessairement) lit le Coran en interclasses ou en récréation. C’est louche, à surveiller, une possible radicalisation ? Les mêmes qui verront un élève (non voilé bien sûr) lire, dans les mêmes conditions, la Bible, n’auront rien à dire. C’est bien de chez nous, pas de problème.
En fait, les interviews montrent que le même fait, selon la manière dont il est traité en interne dans l’établissement peut déboucher sur une mise au point ferme, une ignorance du fait pour ne pas lui donner une importance qui amplifierait les réactions, ou un signalement, avec parfois, des conséquences graves avec la Police et la Justice pour “radicalisation”. En fait, il apparaît que souvent c’est la solution qui crée le problème, selon que c’est la volonté ou pas de protéger les élèves qui l’emporte.
Les rapports entre milieu enseignant et élèves
Ajoutons, et l’ouvrage le montre bien, que la question de la distanciation sociale entre le milieu enseignant et la population du quartier (donc les élèves qui en viennent) a aussi son importance. Dans les milieux ruraux la distance peut être grande, alors que dans les villes, les enseignant·es peuvent être du même milieu que les élèves. Cela peut créer des éloignements ou des rapprochements qui modifient les décisions prises en cas d’“atteintes”.
La distance sociale entre le milieu enseignant et les élèves est d’autant plus grande qu’ils/elles exercent dans des milieux populaires en général. Aussi, cette distance devient abyssale dans les quartiers populaires des grandes villes. Elle est parfois plus importante que dans les milieux ruraux. La dénonciation des atteintes à la laïcité est plus souvent le cas quand la distance est importante, C’est un rapport de classe lié aux principes de domination, mais que l’ouvrage n’interprète pas de cette manière.
Prenons deux exemples extrêmes :
– Dans un milieu rural, pas très élevé culturellement, l’enseignement doit porter aussi sur l’Islam. Réaction possible : “Pas de cela chez nous, qu’ils s’en aillent chez eux”. C’est l’influence du milieu des parents qui crée alors les tensions, les problèmes et les atteintes signalées.
– Le milieu culturel des parents est du même niveau que celui des enseignant·es. Alors les parents vont se mêler et s’ingérer dans les cours, en sachant mieux que lui ou elle ce qu’il faut faire. Inévitablement les élèves reproduiront les frasques des parents, ne serait-ce que par provocation adolescente pour faire le “kéké” auprès de leurs copains et copines. D’où alors les tensions, les problèmes et les atteintes signalées.
Dans les deux cas, c’est la politique des différents gouvernements de la volonté d’intrusion dans l’École qui est responsable, mettant les enseignants et enseignantes dans des situations difficiles et conflictuelles.
Il est aussi bien indiqué dans l’ouvrage que le milieu enseignant peut être aussi source de problème quand ils ou elles n’arrivent pas à gérer leurs propres convictions par la distanciation nécessaire avec les élèves, du fait d’un manque de formation pédagogique. On les livre souvent à eux-mêmes en les jetant dans “la cage aux lions” sans réelle formation préalable.
Cette “ouverture de l’École sur la vie” a aussi un aspect d’extériorisation et pas seulement d‘intrusion interne. On va alors mener les élèves vers l’extérieur (entreprises, etc.). Les règles de l’extérieur ne sont pas les règles de l’intérieur, c’est une évidence, l’École a ses règles, les entreprises les leurs et il peut y avoir tensions, donc problèmes et atteintes signalées. L’ouvrage donne des exemples assez précis sur ces faits.
Nous sommes dans une société multiculturelle et ce qui pouvait sembler évident à une époque, ne l’est plus aujourd’hui. Dans le cadre des “découvertes du monde extérieur”, il est proposé d’aller visiter des bâtiments religieux (églises, temples, synagogues, mosquées) sous couvert de “culture” artistique ou pas. Inévitablement, il va y avoir des tensions, en plein conflit par exemple sur la Palestine, amener des enfants maghrébins dans une synagogue ou des enfants juifs dans une mosquée ne va pas être évident. Il y aura donc tensions, problèmes et possibles atteintes signalées.
Avec les moyens modernes d’enseignement, n’y a-t-il pas moyen d’éviter cette confrontation, par Internet par exemple. L’objectif d’ouverture est gardé à juste titre, mais l’effet de la tension n’existe plus. C’est un contournement qui évite un problème. Les enseignants et enseignantes interrogé·es ont été nombreux et nombreuses à chercher à apaiser les conflits en “refroidissant” les situations tendues, en tentant malgré tout de ramener les élèves aux apprentissages. C’est en tout cas, à mon sens, quelque chose à réfléchir, car la solution “C’est comme cela, c’est obligatoire” est plus source de problèmes que de règlements de conflits.
Vrais enjeux et faux débats
On a fait force tapage sur le thème “les territoires perdus de la République”, toujours sur le thème de “l’islamisation”, voire du “Grand Remplacement”. Fort heureusement, l’ouvrage traite aussi des réponses et d‘analyses différentes autrement plus positives, comme “les Territoires vivants de la République” qui récusent ce constat alarmiste.
Dans l’introduction de l’ouvrage, on peut lire : “Une redéfinition de la Laïcité par le bas et dans les pratiques elles-mêmes, au nom de l’Universalisme républicain, est en train de se construire. Cette redéfinition est caractérisée par un grand pragmatisme, mais celui-ci est-il sans principes ? Ce n’est pas ce que montre notre enquête, puisqu’une conception inclusive et universaliste de la Laïcité domine…”
Cela sera le mot de la fin. Il y a bien d’autres aspects forts intéressants dans ce livre, notamment les comparaisons avec les écoles des autres pays, ou même à La Réunion qui a un petit goût d’ailleurs. J’y reviendrais peut-être dans un autre article.
Cet ouvrage montre aussi la formidable duperie des campagnes médiatico-officielles qui dénaturent l’École publique laïque et ses missions au nom de la mise en œuvre d’une idéologie d’État, qui ne veut pas dire son nom tellement il est honteux, et qui est totalitaire par essence, toute idéologie d’État etant totalitaire et liberticide par essence.
Mais cet ouvrage montre aussi, au verso, la formidable résistance du corps enseignant qui cherche toujours les voies et les moyens pour résister et instruire les jeunes générations pour leur émancipation future. C’est assez réjouissant.
Ce travail, réalisé avec les outils qui se veulent objectifs dans la mesure du possible, fait tomber quelques idées reçues. En particulier celle qui voudrait que l’expression de la religion musulmane perturbe, de manière primordiale, le fonctionnement des établissements scolaires. À bien lire cet ouvrage, on est bien obligé de se rendre à l’évidence, l’échec scolaire, les difficultés des élèves, le manque de moyens et les programmes vidés de leur contenu émancipateur sont majoritairement dénoncés dans les discours recueillis et définis comme la gangrène du système. Les questions liées à la religion, au racisme, à l’antisémitisme n’ont rien à voir avec ce qu’en disent les médias et le discours officiel”.
Noëlle Monin
Vous aurez compris que c’est un livre produit d’un travail considérable et positif et que je recommande vivement sa lecture. Vous y trouverez une mine inépuisable d’arguments pour défendre notre cause commune d’Émancipation de l’Humanité par la promotion de la liberté de conscience.
Laïcité, j’écrirai toujours ton nom !
Christian Eyschen
- Laïcité, discriminations, racisme, les Professionnels de l’Éducation à l’épreuve sous la direction de Françoise Lantheaume et Sébastien Urbanski, Éditions PUL, 333 pages, 25e. Disponible à l’EDMP. ↩︎