Émancipation


tendance intersyndicale

Congrès du SNES : quel « syndicalisme de luttes et de transformation sociale ? »

Le congrès national du SNES-FSU a commencé à discuter du premier thème : « Notre syndicalisme de luttes et de transformation sociale ». Alors bien entendu, les congrès se suivent et ne se ressemblent pas. Ainsi le SNES évolue sur une série de sujets : écologie, droits des femmes, pratiques syndicales, situation internationale… pour autant, il reste dans le cadre d’un syndicalisme réformiste assez tourné vers le fonctionnement de son propre appareil. Dans ce contexte, les délégué.es d’Emancipation interviennent pour mener le débat sur divers sujets importants pour le syndicalisme et les travailleur.es : auto-organisation des luttes et caisses de grève, féminisme, antiracisme, guerres en Ukraine et en Palestine… Nous reproduisons ci-dessous la première intervention d’Emancipation, ainsi que les textes proposés par Emancipation. Vous trouverez aussi dans les deux articles suivants, les autre interventions d’Emancipation.

Intervention Emancipation (Quentin Dauphiné)

Je présente les amendements n°6, 7 et 12 d’Emancipation, et une motion sur le militarisme. Ces amendements portent sur des questions qui reviennent régulièrement dans nos débats : les caisses de grève, la consultation des syndiqués et des instances avant les éventuelles signatures d’accord avec le pouvoir, le rôle des Assemblées générales. Nous soutenons aussi les amendements qui refusent l’adhésion d’un syndicat de policiers – pour qui les termes mêmes de « violences policières » posent problème – à la FSU.

Nos amendements n° 108 et 109 se concentrent sur d’autres questions : celle des migrants et des migrantes. Ceux et celles-ci sont l’objet de rejet et de répression de la part des Etats capitalistes européens. Il est temps de régulariser les sans-papiers, il est temps de leur donner le droit de vote à toutes les élections, il est temps d’abolir Frontex qui transforme l’Europe en forteresse !

J’en viens maintenant à la motion Emancipation : « Lutter contre la militarisation et le nationalisme ». Beaucoup de nos débats ont comme arrière-fonds deux questions : la guerre et la paix. La guerre menace, la paix recule, et nous sommes bien placés pour savoir que ces questions sont d’une importance capitale pour le mouvement social. La militarisation progresse dans nombre d’Etat, dont la France.

Elle progresse à tous les niveaux.

Elle progresse au niveau international avec la multiplication des guerres et la course aux armements qui repart de plus belle, atteignant des sommes inouïes au détriment des besoins et écologiques les plus élémentaires.

Elle progresse au niveau national, y compris en France, avec la volonté d’inculquer des idéologies militaristes et nationalistes voulant faciliter l’acceptation de l’inacceptable.

Elle progresse jusque dans les systèmes éducatifs, et là aussi la France n’est pas épargnée, avec la débauche de propagande autour du SNU, des campagnes de recrutement pour les armées (qui d’ailleurs traversent une crise de recrutement

La lutte contre le militarisme et pour la paix est donc une lutte sur tous les plans, depuis l’éducation à la paix dans nos salles de classe jusqu’aux mobilisations contre les conflits et les industries d’armement. Pour combattre le fameux « réarmement » macroniste, le mouvement ouvrier français international doit faire sienne et faire vivre la devise : pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes !


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