Émancipation


tendance intersyndicale

Mercredi 20 mars : le congrès du SNES commence à débattre de l’action !

Troisième jour du congrès du SNES : le premier débat sur l’action a lieu. Le secrétariat général a introduit le débat en traçant peu de perspectives et en restant dans le flou. Nous reproduisons ci-dessous l’intervention d’Emancipation dans le débat.

Je ne vais pas tourner autour du pot, il faut battre le fer tant qu’il est chaud : depuis plusieurs semaines, le refus de la politique gouvernementale s’exprime en Seine-Saint-Denis mais aussi ailleurs, par des grèves reconductibles associant Assemblées générales de personnels et intersyndicale, pour un plan d’urgence et contre le « choc des savoirs ». L’enjeu pour le mouvement syndical est de faire connaître et généraliser ces luttes dès maintenant, pour gagner sur les revendications.

Du coup, la question est posée : comment le congrès du SNES peut-il contribuer à construire un véritable plan d’action pour les prochaines semaines, un plan d’action pour le retrait des mesures gouvernementales (à commencer par le « choc des savoirs »), et un plan d’urgence pour l’éducation ? Un plan d’action qui puisse commencer à se mettre en place dès la fin du congrès, dès maintenant. Un plan d’action qui articule toutes les dimensions de la lutte, du niveau local au niveau national. Un plan d’action qui se fonde sur l’auto-organisation et la conduite démocratique des luttes.

Pour construire un tel plan d’action, notre congrès pourrait appeler les personnels :

  • d’abord à refuser collectivement d’appliquer les mesures réactionnaires que veut imposer le gouvernement : « pacte enseignant », mise en place des groupes de niveaux, du SNU, du stage de seconde en juin… ce sont les personnels qui font fonctionner l’école grâce à leur engagement, montrons que l’école ne peut pas fonctionner sans eux / elles !
  • ensuite, à mettre en débat toutes les modalités d’action sans exclusive, depuis des réunions locales d’information jusqu’à la montée nationale à Paris.
  • enfin, à organiser dès maintenant des Assemblées générales partout, pour organiser sur tout le territoire l’organisation de la grève jusqu’à la satisfaction des revendications. Elles doivent constituer, avec les organisations syndicales, le cadre pour développer une lutte auto-organisée et dirigée démocratiquement. Elles doivent se coordonner, du niveau local au niveau national, pour éviter l’isolement des grèves reconductibles déjà décidées, mais aussi les étendre et les généraliser.

Le 93 a montré la voie, c’est le moment pour le SNES d’engager toutes ses forces dans la lutte !


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