En France, signature de la “position commune sur la représentativité, le dialogue social et le financement du syndicalisme”. Il est interprofessionnel, signé par le patronat et toutes les confédérations syndicales considérées comme “représentatives” (hormis FO). Voici une date de l’histoire du mouvement ouvrier français, qui a peu à voir avec la passion des luttes, mais qui aura des conséquences durables. Le système de représentativité syndicale issu de l’après-guerre comportait nombre de défauts, mais celui qui le remplace entend favoriser les plus grosses confédérations, et “décentraliser” encore davantage la négociation entreprise par entreprise. 15 ans après, personne n’est capable d’en faire un bilan positif pour le syndicalisme. À noter qu’il aura une sorte de déclinaison dans la Fonction publique : les “accords de Bercy”. Les directions de Solidaires et de la FSU avaient critiqué l’accord du privé (où elles ne syndiquent presque personne à l’époque), mais le signent sans état d’âme dans le public (la FSU faisant même revoter son Conseil national rétif)… et le résultat pour le syndicalisme n’en a pas été meilleur pour autant !