L’opération Wuambushu est un crime de grande ampleur. Mayotte a été annexée illégalement après un référendum en 1974 où le colonisateur a changé les règles du jeu. D’après le droit international, Mayotte fait partie des Comores. C’est le même peuple et la même langue. Des milliers de Comorien·nes sont mort·es, noyé·es, depuis le décret Balladur (1995) qui leur impose un visa pour aller à Mayotte. 77 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le centre de rétention de Pamandzi est particulièrement immonde. Plus de 25 000 Comorien·nes sont expulsé·es chaque année. Des milliers de personnes vivent dans des bidonvilles.
Les coups d’État fomentés par la France et ses mercenaires se sont multipliés aux Comores. Le pays ne produit rien. La population, exploitée par son oligarchie locale, survit difficilement avec l’aide de l’émigration. Partir est souvent la seule alternative.
Darmanin a décidé de raser les bidonvilles de Mayotte. Les milliers de gendarmes présent·es à Mayotte vont expulser en masse. Les crimes du colonialisme français, ce n’est pas de l’histoire ancienne.
Cette fois-ci, le président comorien a protesté et annoncé qu’il ne recevrait pas les expulsé·es.