Le pays a connu l’Okhrana, la Tchéka, le Guépéou, le KGB et à présent le FSB. Poutine n’est pas le premier flic à exercer le pouvoir absolu. Avant lui il y avait eu Andropov dans l’ancienne URSS. Mais il vient de prouver qu’il était plus que dangereux de le défier et que, comme dans une bande de mafieux, il n’y a pas de place pour deux chefs. Prigojine, qui a un passé de bandit, avait visiblement présumé de sa puissance. En dissimulant à peine le fait que l’accident d’avion était un assassinat, Poutine envoie un message : “n’essayez pas de me faire de l’ombre, vous n’avez aucune chance”. Au passage, on découvre qu’une autre victime de ce curieux “accident”, Dmitri Outkine, fondateur de la milice Wagner, était un vrai nazi. Il paraît que l’invasion de l’Ukraine visait à “dénazifier” ce pays.
En visite chez son ami Bongo en mars dernier, Emmanuel Macron avait déclaré : “la Françafrique, c’est fini”. Et donc comme d’habitude depuis plus de 50 ans, les urnes avaient été bourrées lors des élections présidentielles suivantes et Ali Bongo avait été déclaré élu avec le score flatteur de 65 % des voix. La diplomatie française, si prompte à diaboliser les coups d’État du Mali ou du Niger, n’avait rien dit. Et puis, patatras, l’armée gabonaise a pris Macron au mot en mettant fin à un demi-siècle de dynastie néocoloniale et mafieuse. Ce n’est probablement pas le dernier coup d’État. Les peuples africains ne supportent plus un néocolonialisme qui les maintient dans la misère sur fond de corruption et de pillage des ressources naturelles. Les militaires prennent les devants. Reste une autre question. Bongo possède des biens immobiliers d’une valeur inestimable en France et de solides comptes bancaires. Ces biens vont-ils être restitués au peuple gabonais ?
Une zone aussi vaste que la Grèce a brûlé dans le grand nord canadien et la capitale provinciale Yellowknife a dû être entièrement évacuée. Le changement climatique n’épargne aucune région de la planète. Pourtant, dans le pays voisin, Biden a déjà accordé plus de permis d’extraction d’énergie fossile que n’en avait accordé Trump.
Conquise par les milices de Daesh puis par le Général Haftar, la ville de Derna a été laissée à l’abandon. Il n’y avait plus aucun service public et les deux barrages qui dominaient la ville n’étaient plus ni surveillés, ni entretenus. Un service de météorologie avait bien annoncé des précipitations exceptionnelles mais, dans un pays qui a deux gouvernements rivaux, l’information n’était pas arrivée. Le pays n’en finit pas de souffrir des conséquences de l’invasion occidentale.
C’était il y a 30 ans. Plus personne ne peut mettre en doute le fait que ces accords ont été une gigantesque supercherie. La seule chose qui a été signée, c’est la “coopération sécuritaire”, l’obligation pour l’occupé d’assurer la sécurité de l’occupant. L’Autorité Palestinienne est devenue ce que l’occupant avait escompté : des collabos.
Dans les 26 mois qui séparent ces accords de l’assassinat de Rabin, ce dernier a installé 60000 nouveaux colons. Et quand Baruch Goldstein a tué 29 Palestiniens dans le Caveau des Patriarches à Hébron, au lieu d’expulser les colons, Rabin a envoyé 2000 soldats pour les protéger. Deux mois avant son assassinat, Rabin signait avec Arafat les accords de Taba. La fragmentation de la Cisjordanie en trois zones A, B et C, cette dernière étant littéralement annexée, signifiait une fois pour toute qu’il n’y aurait pas d’État palestinien. Depuis 30 ans les concepts de “processus de paix” et de “solution à deux États” ont permis au rouleau compresseur colonial de s’emballer. Il y a aujourd’hui six fois plus de colons qu’au moment d’Oslo. La complicité de la communauté internationale et les accords signés entre Israël et les pays féodaux arabes font qu’aujourd’hui, les dirigeants israéliens peuvent rêver d’un nouveau nettoyage ethnique et d’une annexion pure et simple. Ne les laissons pas faire !
La vieillesse est certes un naufrage, mais elle n’explique pas tout. Le lendemain du jour où un ancien dirigeant du Mossad reconnaissait qu’il y avait sans discussion possible une situation d’apartheid dans les territoires occupés, Mahmoud Abbas a aggravé son cas. Il n’est pas seulement un dirigeant dictatorial et un collabo, il est aussi un antisémite. Affirmer qu’Hitler s’en est pris aux Juif/Juives parce que c’étaient des banquiers et des usuriers n’est pas nouveau, ça sert évidemment les intérêts des dirigeants israéliens qui ont aussitôt propagé ces inepties sordides. Abbas n’est pas seul : Netanyahou, il y a sept ans avait affirmé “qu’Hitler ne voulait pas tuer les Juifs” et que c’est le grand mufti de Jérusalem qui lui avait soufflé l’idée.
Les futures guerres seront peut-être celles de l’eau. Le grand barrage “de la renaissance” sur le Nil Bleu a été inauguré. L’Égypte a protesté. Elle est en situation de faiblesse. L’Éthiopie a désormais les moyens d’assoiffer un pays qui dépend entièrement du Nil. Des situations de ce genre sont fréquentes : les barrages sur l’Euphrate construits en Turquie provoquent des pénuries en Syrie et en Irak. Les pompages sans limites effectués dans la nappe phréatique par Israël provoquent une catastrophe à Gaza où 95 % de l’eau est salée et inconsommable.
C’est un pays charmant, capable de faire exploser le prix du pétrole, courtisé par tous les grands de ce monde et très respecté pour ses moyens financiers. Selon Human Rights Watch, les garde-frontières saoudiens auraient exécuté une centaine de migrant·es éthiopien·nes.
L’URSS a commencé à exploser en 1988 dans le Caucase avec un pogrom anti-arménien à Soumgaït en Azerbaïdjan et la conquête par l’Arménie d’un vaste territoire désenclavant le Karabakh peuplé majoritairement d’Arménien·nes. Le rapport de force a changé. Armé par la Turquie et Israël, l’Azerbaïdjan a gagné la guerre de 2020 en commettant de nombreux crimes de guerre. La “protection” russe s’est avérée être un marché de dupes. La prise du Karabakh annonce un nettoyage ethnique de très grande ampleur, ce sont 120 000 Arménien·nes qui vivent dans la zone qui vient de tomber.