Émancipation


tendance intersyndicale

Opinion sur le second tour des présidentielles

Le dilemme ?

On peut comprendre que deux tiers des Insoumis·es et beaucoup de leurs sympathisant·es s’abstiennent de voter le 24 avril ou votent blanc et nul. Ils seront suivis de bon nombre d’autres électeurs et électrices. Éthiquement on ne peut exiger ni même attendre de ceux et celles qui sont à la fois contre le programme de Macron et celui de Le Pen de choisir l’un ou l’autre par absence d’une autre opportunité.

La pression de l’ensemble de la presse, liée financièrement au pouvoir, en faveur d’un vote dit “de nécessité” prouve qu’elle ne tient nul compte ni de la liberté, ni de la réalité de l’existence, ni des luttes de ceux et celles qui ne constituent pour elle qu’une clientèle, n’y voyant qu’un troupeau désobéissant qu’il faut ramener à la raison.

Comment ceux et celles qui depuis des décennies perçoivent en ce néo-libéralisme leur ennemi principal, ceci bien avant le règne macronien, seraient-ils/elles des égaré·es, coupables d’une situation bloquée, dont seul·les les aveugles et complaisant·es, les profiteur·euses du système sont responsables ?

À ceux-ci et celles-ci d’assumer les conséquences de leur choix, de leur apathie et de leur complicité avec ce régime de la finance triomphante, de la destruction du bien commun, du mépris du peuple et de l’inégalité.

Sur le plan des procédures, le renouvellement inéluctable de l’impasse où nous nous trouvons, de l’impossibilité où nous sommes d’un choix véritable, politique et rationnel, donc de faire acte démocratique, nous amène à reconsidérer les formes mêmes de ces élections, et au-delà, le sens d’un scrutin présidentiel qui aboutit à donner, la main forcée, les pleins pouvoirs à un ou une monarque moderne.

Marie-Claire Calmus


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