Wokisme : le mal du siècle ?
Le mot est dans toutes les bouches, apparaît dans toutes les unes et semble caractériser le mal du siècle. Le “wokisme”, cette idéologie perverse qui bouleverse nos valeurs et nos traditions, s’insinue sournoisement dans la société par le biais des collectifs féministes, queers, antiracistes… ces personnes mal intentionnées qui ont l’audace de lutter… contre toutes les formes d’oppressions ! De Blanquer, qui en fait son cheval de bataille en lieu et place de donner des moyens aux écoles et établissements scolaires, aux journaux “garants” des bonnes valeurs de la France (voire de l’Humanité !) en passant par les personnalités politiques qui n’ont décidément rien d’autre à faire, chacun·e a son mot à dire (et surtout ce mot là à brandir en toute circonstance), mais surtout sans aucune définition. Or, être “woke” désigne avant tout être conscient·e des oppressions qui traversent la société, quelles que soient leurs formes. Une manière de désigner la lucidité sur notre système, la vigilance que nous devons observer, et une manière bien sûr de nommer et rendre visibles les oppressions, sexistes, racistes… afin de mieux les combattre. Un rappel de cette simple définition suffirait sans doute à calmer les esprits, sauf si bien sûr le tapage autour de ce terme sert aussi à se détourner des vrais problèmes (précarité, manque de moyens…), que le gouvernement et ses serviteurs et servantes renforcent et créent.
Karine
Bilan
Vous êtes déjà au courant, alors que cette revue vous parviendra et qu’il s’agira de voter, ou pas, le bilan du quinquennat Macron concernant l’égalité “la grande cause nationale” est consternant, en dépit des effets de communication : les femmes sont toujours très sur-représentées dans les emplois précaires, elles continuent d’assurer une large part des tâches domestiques non rémunérées, pendant que les violences faites aux femmes ont encore augmenté. Certes le congé de paternité a été augmenté de 11 à 28 jours, mais en Espagne c’est 16 semaines, au Danemark 34, et 78 en Suède ! Les faits sont têtus : seulement 0,25 %, du budget de l’État, plus de 16 % d’écart de salaire entre hommes et femmes à poste égal, 15 000 places en crèche quand la promesse était double et les besoins de 230 000 : résultat c’est la galère pour 40 % des enfants et, de fait pour les femmes. Aucune mesure structurelle pour transformer le système sexiste et patriarcal.
Il faut un milliard d’euros et un plan d’urgence pour faire bouger les lignes, conclut Sandra Lothe Fernandez : le reste c’est du blabla ! (cf rapport de OXFAM, réalisé en collaboration avec Equipop, Care, Fondation des femmes, Planning familial et One)
Emmanuelle
Afghanistan, pas de collège, ni de lycée pour les filles
Les talibans au pouvoir avaient assuré que l’école secondaire allait rouvrir pour les filles. Ce 23 mars, à Kaboul quelques heures après l’annonce de cette réouverture, alors que les filles s’installaient dans les classes, on les a priées de ramasser leurs affaires, de quitter les lieux.
Qui a pu vraiment croire à leur annonce d’août 2021 ?
Solidarité avec les filles et les femmes afghanes ! Le droit à l’éducation pour toutes est fondamental.
Joëlle