Émancipation


tendance intersyndicale

APPEL DE LA COORDINATION NATIONALE DE L’ÉDUCATION DIMANCHE 16 JANVIER 2022

Après la mobilisation historique du 13 janvier, mais aussi deux semaines de luttes dans nombre d’écoles et établissements scolaires, la coordination nationale de l’Éducation du dimanche 16 janvier a rassemblé par conférence téléphonique des collègues de 12 académies, dont plusieurs collègues de la Coordination nationale des collectifs d’AED.

Qu’annoncent Castex et Blanquer en réponse à cette mobilisation historique ? 4800 recrutements de précaires (3300 contractuels et 1500 AED), alors que depuis 2017 Blanquer a supprimé 7900 postes dans le second degré et réduit de 900 postes le concours enseignant du premier degré en 2021 ! Est-ce là prendre en considération notre exaspération face à cette gestion abracadabrante de la crise sanitaire dont le seul mot d’ordre reste « écoles ouvertes » avec ou sans élèves ? Est-ce là avoir entendu notre mobilisation contre cette politique de suppression de postes qui ose se poursuivre en pleine crise sanitaire, contre ces réformes détruisant et désorganisant le service public de l’éducation depuis maintenant 5 ans ?

La coordination nationale de l’Éducation (premier et second degrés) appelle à continuer la mobilisation sans attendre. Elle appelle à :
soutenir et rejoindre les appels à la grève dans l’Éducation lancés dans plusieurs villes (Toulouse…), aux côtés des personnels soignants, le mardi 18 janvier.
– être en grève le jeudi 20 janvier pour en faire une nouvelle journée nationale de mobilisation de toute l’Education et des vies scolaires.L’intersyndicale nationale CGT Éduc’action – FNEC FP-FO – FSU – SUD éducation, FCPE, syndicats lycéens (FIDL, MNL, VL) appellent à « poursuivre la mobilisation dès la semaine prochaine » et à « s’engager dans une nouvelle journée d’action le 20 janvier, y compris par la grève ». Un appel qui rejoint celui de la coordination nationale des AED, déjà très majoritairement en grève ce jeudi 13 (à 80 %) !
– faire grève le jeudi 27 janvier, à l’appel de l’intersyndicale interprofessionnelle CGT – FO – FSU – Solidaires, pour en faire une journée de grève massive interprofessionnelle
, pour les salaires et l’emploi. Cette journée rejoint l’appel à la grève nationale des AESH lancé par l’intersyndicale nationale de l’Éducation (CGT Éduc’action – FNEC FP-FO – FSU – SNCL-FAEN – SUD Éducation). Constituons dans les manifestations interprofessionnelles des cortèges de l’Éducation nationale en lutte !  
préparer la grève reconductible, notamment en posant des intentions de grève dans le premier degré pour toute la période au-delà des 20 et 27 janvier.
organiser des « marches pour l’éducation », avec les parents d’élèves, le samedi 22 ou  29 janvier.
 faire voter des motions de soutien au collègue du lycée Marcelin Berthelot de Pantin, convoqué au rectorat pour avoir lu dans un CA un poème critiquant une « formation laïcité ».
 participer au rassemblement intersyndical du mardi 1er février à Clermont-Ferrandpour soutenir les quatre collègues et responsables syndicaux poursuivis en justice 2 ans après s’être mobilisés contre les E3C, et à en faire un rassemblement d’envergure nationale, comme nous l’avions fait à Poitiers pour les 4 de Melle ! Nous n’avions pas laissé passer la répression disciplinaire à Melle, ne laissons pas passer la répression judiciaire à Clermont !
 mettre en débat dans les AG la proposition d’une « semaine noire » du 14 au 18 mars, semaine pendant laquelle devraient avoir lieu les épreuves de spécialité si elles n’étaient pas reportées en juin.

La coordination nationale de l’Éducation (premier et second degrés) appelle à tenir des assemblées générales au plus vite pour lister les revendications et décider de la grève ou d’exercer leur droit de retrait, voter des motions, organiser des tournées d’écoles et d’établissements, et à transmettre leurs décisions aux organisations syndicales jusqu’à l’échelon national. Elle appelle à mettre ou remettre en place des caisses de grève, notamment pour les personnels précaires.

La prochaine réunion téléphonique de coordination nationale se tiendra le dimanche 23 janvier à 16h00(les détails de connexion seront rappelés ultérieurement).

REVENDICATIONS DE LA COORDINATION NATIONALE DE L’ÉDUCATION

DIMANCHE 16 JANVIER 2022

– Le départ de Jean-Michel Blanquer, dont la politique de mépris, de mensonges et d’austérité est massivement rejetée dans le monde de l’éducation
La restitution des centaines de millions d’euros volés par Blanquer et rendus à Bercy, afin de financer les besoins urgents et à long terme de l’Éducation nationale

Des moyens matériels pour faire face immédiatement à l’épidémie
Des masques chirurgicaux fournis en urgence aux personnels et aux élèves, et des masques FFP2 pour celles et ceux qui en font la demande, de la maternelle au lycée contrairement à l’engagement de Castex ; des tests de dépistage massifs (avec circuit dédié pour l’Éducation nationale), supervisés par des professionnels de santé ; des détecteurs de CO2 et des purificateurs d’air dans toutes les salles, sans rejet au bon vouloir des collectivités locales

Un protocole sanitaire applicable et à la hauteur de la situation
Le passage au minimum au niveau 3 du protocole, y compris dans les collèges et lycées ; la transparente sur les cas de la part des directions ; la fermeture systématique des classes à partir d’un certain seuil de contaminés ; l’isolement des cas contacts, notamment intrafamiliaux ; la reconnaissance comme cas contact des personnels quand leurs élèves sont contaminés dans les classes.
Une remise à plat du protocole sanitaire pour l’entretien, sous contrôle des premiers et premières concernés, les personnels de l’Éducation.

Une organisation pédagogique tenant compte de la crise
Le passage en demi-jauges pour l’ensemble des collèges et lycées à l’échelle nationale, pour ne pas induire d’inégalités sur Parcoursup ; le refus du mix présentiel / distanciel ; le refus de répartir les élèves des collègues absents dans le premier degré l’aménagement des examens, notamment le report des épreuves de spécialités du bac en juin et l’allègement des programmes (notamment de français et des spécialités au lycée et des matières évaluées nationalement au brevet) ; l’abandon des évaluations nationales de mi-CP.

Des recrutements d’urgence
Des recrutements urgents et pérennes dans toutes les catégories, en lieu et place des recrutements de quelques mois annoncés par Castex : AED, remplaçant·e·s, AESH, infirmier·e·s, médecins scolaires, personnels d’entretien, etc.
Des remplacements pour les agents en arrêt maladie
La hausse des salaires et du point d’indice, pour augmenter l’attractivité des métiers et permettre les recrutements
Un statut de la Fonction publique pour les AESH et l’abandon des PIAL
La création d’un métier d’éducateur / éducatrice scolaire, en remplacement du contrat d’AED, avec statut de la Fonction publique
L’accès aux primes REP et REP+ pour toutes et tous

Le refus de l’austérité et des contre-réformes
Aucune suppression de poste ou fermeture de classe à travers les DHG et les cartes scolaires
Un plan d’urgence pour l’éducation, avec le recrutement de personnels de toutes les catégories, l’ouverture de classes, la baisse des effectifs
L’abrogation des réformes Blanquer, de Parcoursup, de la loi Rilhac
L’abandon, et non seulement le report, des évaluations d’écoles et établissements
Une véritable politique d’inclusion des élèves en situation de handicap, avec une formation de l’ensemble des personnels (enseignant·e·s et de vie scolaire notamment)

RAPPEL – DROIT DE GRÈVE

Des préavis de grève couvrent tous les personnels de l’Éducation nationale et de la fonction publique territoriale sur tout le mois de janvier et jusqu’aux vacances d’hiver.

Pour les professeur·e·s des écoles, nous joignons un modèle d’intention préalable de grève pour toute la période (jusqu’à la semaine suivant les vacances de la dernière zone). Ces intentions de grève doivent être envoyées aux IEN au plus tard deux jours ouvrés avant la grève (jusqu’à 23h59), et ne signifient pas la participation effective à la grève sur toute la période.

Pour les collègues qui décideraient d’exercer leur droit de retrait, il est nécessaire de remplir les fiches des registres santé et sécurité au travail (RSST) et danger grave et imminent (RDGI) et saisir les CHSCT départementaux ou académiques.